Parole de Dieu chaque jour

Prière pour l'Église
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour l'Église
Jeudi 2 décembre


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je suis le Bon Pasteur,
mes brebis entendent ma voix.
Elles deviendront un seul troupeau
et un seul enclos.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Isaïe 26, 1-6

En ce jour-là, ce cantique sera chanté dans le pays de Juda : Nous avons une ville forte ! Le Seigneur a mis pour sauvegarde muraille et avant-mur.
Ouvrez les portes ! Elle entrera, la nation juste, qui se garde fidèle.
Immuable en ton dessein, tu préserves la paix, la paix de qui s'appuie sur toi.
Prenez appui sur le Seigneur, à jamais, sur lui, le Seigneur, le Roc éternel. [
Il a rabaissé ceux qui siégeaient dans les hauteurs, il a humilié la cité inaccessible, l'a humiliée jusqu'à terre, et lui a fait mordre la poussière.
Elle sera foulée aux pieds, sous le pied des pauvres, les pas des faibles.]

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je vous donne un commandement nouveau:
aimez-vous les uns les autres.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Cette page est un chant de louange et d'action de grâce au Seigneur. Le motif de joie et de gratitude est double : la destruction de la "cité inaccessible", Babylone, symbole de l'orgueil et de l'arrogance des puissants qui écrasent les faibles et les pauvres, et la construction d'une "ville forte", Jérusalem, qui accueille le peuple fidèle au Seigneur. La ville construite par Dieu a des murs solides et imprenables. C'est pourquoi les fidèles sont exhortés à mettre leur confiance en Dieu. En lui seul. C'est une confiance fondée sur l'amour de Dieu qui n'a jamais failli. Le prophète appelle à cette confiance face à l'instinct qui pousse chacun de nous à n'avoir confiance qu'en soi-même, en sa propre sécurité, s'illusionnant en pensant défendre son existence ! Il n'est pas nécessaire d'élever des barrières, d'ériger des murs pour empêcher les pauvres de nous rejoindre, de renforcer les frontières pour repousser ceux qui cherchent un nouvel avenir. Le prophète élève sa voix, jusqu'à chanter, pour que les portes de la ville, comme celles du cœur, soient toujours ouvertes. L'insistance du pape François à sortir reprend cette prophétie biblique de la porte toujours ouverte, à la fois pour que les croyants puissent sortir vers tous, et pour que toute personne dans le besoin puisse entrer dans la ville. La ville devient le lieu où vivent ensemble le peuple des croyants et le peuple nombreux des pauvres : deux peuples qui ne doivent jamais être séparés. Les croyants et les pauvres habitent ensemble dans cette ville : comme l'écrit l'Apocalypse, elle descendra du ciel dans sa plénitude, mais elle commence déjà sur la terre lorsque les croyants et les pauvres se rencontrent et s'accueillent mutuellement. Le prophète avertit : le Seigneur "a rabaissé ceux qui siégeaient dans les hauteurs, il a humilié la cité inaccessible, l'a humiliée jusqu'à terre, et lui a fait mordre la poussière". S'éloigner des pauvres, c'est s'éloigner de Dieu. L'image de la ville renversée et rasée est dure, mais elle est vraie, douloureusement pertinente, dans de nombreuses régions du monde. Le prophète nous exhorte à accueillir la révolution de Dieu. Et il l'inaugurera par la naissance de son Fils Jésus. Marie de Nazareth a été la première à accueillir le Verbe fait chair, et elle chante le renversement de la logique du monde : "Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles" (Lc 1, 51-52).

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.