Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
Parole de dieu chaque jour

Le jour du Seigneur

3e dimanche du Temps ordinaire
Prière pour l'unité des chrétiens. Aujourd'hui, nous prions plus particulièrement pour les Églises et communautés ecclésiales protestantes (luthériennes, réformées, méthodistes, baptistes, pentecôtistes et évangéliques).
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Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur
Dimanche 22 janvier

3e dimanche du Temps ordinaire
Prière pour l'unité des chrétiens. Aujourd'hui, nous prions plus particulièrement pour les Églises et communautés ecclésiales protestantes (luthériennes, réformées, méthodistes, baptistes, pentecôtistes et évangéliques).


Première lecture

Isaïe 8,23-9,3

Pas la moindre lueur pour celui qui sera dans l'angoisse. Dans un premier temps, le Seigneur a couvert de honte le pays de Zabulon et le pays de Nephtali ; mais ensuite, il a couvert de gloire la route de la mer, le pays au-delà du Jourdain, et la Galilée des nations.
Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l'ombre, une lumière a resplendi.
Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l'allégresse : ils se réjouissent devant toi, comme on se réjouit de la moisson, comme on exulte au partage du butin.
Car le joug qui pesait sur lui, la barre qui meurtrissait son épaule, le bâton du tyran, tu les as brisés comme au jour de Madiane.

Psaume responsorial

Psaume 26 (27)

Le Seigneur est ma lumière et mon salut.

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?

J’ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie,

Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »  
 

Deuxième lecture

1 Corinthiens 1,10-13.17

Frères, je vous exhorte au nom de notre Seigneur Jésus Christ : ayez tous un même langage ; qu'il n'y ait pas de division entre vous, soyez en parfaite harmonie de pensées et d'opinions.
Il m'a été rapporté à votre sujet, mes frères, par les gens de chez Chloé, qu'il y a entre vous des rivalités.
Je m'explique. Chacun de vous prend parti en disant : « Moi, j'appartiens à Paul », ou bien : « Moi, j'appartiens à Apollos », ou bien : « Moi, j'appartiens à Pierre », ou bien : « Moi, j'appartiens au Christ ».
Le Christ est-il donc divisé ? Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous ? Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ?
Le Christ, en effet, ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l'Évangile, et cela sans avoir recours au langage de la sagesse humaine, ce qui rendrait vaine la croix du Christ.

Lecture de l'Évangile

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Matthieu 4,12-23

Quand Jésus apprit l'arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée.
Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali.
C'était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations !
Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l'ombre de la mort, une lumière s'est levée.
À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »
Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela.
Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent.
Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l'Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Homélie

Pour la première fois, l'Évangile, la bonne nouvelle, résonne dans la " Galilée des gentils ". Sur cette terre où les païens et les marginalisés se côtoient, Jésus commence à annoncer que les temps sont accomplis ; le temps de la violence, de la haine, de l'abandon et de l'inimitié touche à sa fin pour laisser place au temps de la justice et de la paix. L'histoire des hommes se trouve à un tournant : " Le royaume de Dieu est proche. " Le règne de l'amour, du pardon et du salut, sous le pouvoir de Dieu, est arrivé, et commence dès lors à s'affirmer dans la vie des hommes. La fête de la Parole de Dieu, que nous célébrons aujourd'hui, nous rappelle que, depuis ce jour-là, cette voix n'a jamais cessé d'appeler les hommes à se convertir. Les événements de Ninive, qui préfiguraient la prédication du nouveau Jonas sur les rives de la mer de Galilée, trouvaient leur plein accomplissement, au bénéfice du monde entier. " Eh bien ! ici, il y a plus grand que Jonas " (Mt 12,41), affirme Jésus. C'est cela, la bonne nouvelle : à travers Jésus, Dieu commence enfin à régner sur l'histoire des hommes. Certes, les hommes se doivent de répondre activement à l'intervention de Dieu. " Convertissez-vous ", demandait Jésus aux foules. Il réitéra son invitation à Simon et André sur les rives du lac de Tibériade, alors qu'ils étaient occupés à jeter leurs filets. Poursuivant son chemin, il fit la même proposition à deux autres frères, Jacques et Jean, eux aussi occupés à relancer leurs filets à la mer : " Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. " Jésus leur proposait, probablement dans le seul langage qu'ils comprenaient, un nouveau projet de vie : une vie faite non plus uniquement de la pêche qu'ils pratiquaient depuis toujours, avec leurs filets habituels et des horaires définis à l'avance, mais une existence plongée dans une mer inconnue, la mer de l'histoire, afin de " repêcher " les hommes des eaux agitées du monde et de les conduire vers le salut. Lorsque le Seigneur revient longer la mer de nos journées et de notre vie, chacun de nous, qu'il soit enfant ou adulte, occupé à relancer ses filets, éprouvé par les souffrances et les fatigues de toujours, entend le même appel lancé alors par le Seigneur : " Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. " L'Évangile observe que les quatre abandonnèrent " aussitôt " leurs filets pour le suivre. Comme l'écrit l'apôtre Paul, en vérité, " le temps est écourté. Désormais, que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'en avaient pas, ceux qui pleurent, comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui se réjouissent, comme s'ils ne se réjouissaient pas, ceux qui achètent, comme s'ils ne possédaient pas, ceux qui tirent profit de ce monde comme s'ils n'en profitaient pas vraiment. Car la figure de ce monde passe " (1Co 7,29-31). Souvent, nos sentiments, nos pleurs, notre joie, nos acquisitions, nos habitudes etc. épuisent nos journées, notre esprit et notre vie, à tel point qu'il se retrouve pris dans une sorte de filet inextricable. Le Seigneur ne vient pas pour mortifier notre vie, mais pour l'extraire de ce filet emmêlé qu'il veut élargir : il souhaite que nous manifestions notre affection à bien d'autres personnes, que nous pleurions non plus seulement sur nous-mêmes, mais avec ceux qui sont affligés, que la joie ne soit pas réservée à quelques-uns, mais se transmette à la multitude, et que les biens de ce monde ne restent pas entre les mains de quelques privilégiés car ils appartiennent à tous.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.