Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hébreux 13,1-8

Que demeure l'amour fraternel !
N'oubliez pas l'hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges.
Souvenez-vous de ceux qui sont en prison, comme si vous étiez prisonniers avec eux. Souvenez-vous de ceux qui sont maltraités, car vous aussi, vous avez un corps.
Que le mariage soit honoré de tous, que l'union conjugale ne soit pas profanée, car les débauchés et les adultères seront jugés par Dieu.
Que votre conduite ne soit pas inspirée par l'amour de l'argent : contentez-vous de ce que vous avez, car Dieu lui-même a dit : Jamais je ne te lâcherai, jamais je ne t'abandonnerai.
C'est pourquoi nous pouvons dire en toute assurance : Le Seigneur est mon secours, je n'ai rien à craindre ! Que pourrait me faire un homme ?
Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés : ils vous ont annoncé la parole de Dieu. Méditez sur l'aboutissement de la vie qu'ils ont menée, et imitez leur foi.
Jésus Christ, hier et aujourd'hui, est le même, il l'est pour l'éternité.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

L'amour réciproque, caractéristique de la communauté des chrétiens, en fait un témoin efficace de l'Évangile. Le souci de l'" hospitalité " constitue un élément essentiel de cette fraternité. La tradition biblique est traversée par ce fil conducteur qu'est l'accueil. L'auteur rappelle qu'en la pratiquant, " certains, sans le savoir, ont accueilli des anges ". La référence à Abraham, qui accueillit les trois voyageurs sous les chênes de Mamré, est évidente (Gn 18). Nous pourrions ajouter que toute l'histoire du christianisme est jalonnée de cette propension à l'hospitalité. Comme écrit l'évangéliste Matthieu, lors du jugement dernier, Jésus nous dira : " J'étais étranger et vous m'avez accueilli. " L'amour fraternel ne se limite pas au cercle fermé de notre communauté, mais s'étend forcément aux autres : ceux qui sont en prison, ceux qui souffrent, et tous les autres qui attendent notre aide. Que de tendresse dans cette invitation : " Souvenez-vous de ceux qui sont en prison, comme si vous étiez prisonniers avec eux, de ceux qui sont maltraités, puisque vous aussi, vous avez un corps. " Il s'agit d'une invitation non seulement à la solidarité, mais aussi à l'attention envers n'importe quelle personne, comme si elle faisait partie de notre famille. Car cette famille, c'est l'Église, la famille de Dieu, qui inclut les pauvres. Le mariage est lui aussi inclus dans cet horizon d'amour. L'auteur cherche à le préserver des trahisons qui découlent de nos instincts ou de nos désirs. En effet, le mariage, qui va au-delà de la simple union sexuelle, est destiné à fonder une famille capable de vivre harmonieusement à tous les âges de la vie, en toutes circonstances. Les chrétiens sont appelés à adopter un style de vie sobre et non soumis à une course effrénée au bien-être personnel, qui ne prend pas en compte la vie de tous les hommes. C'est pourquoi la Lettre nous met en garde en premier lieu contre l'avarice, qui nous incite à accumuler des richesses pour nous-mêmes, sans nous soucier des pauvres et des plus faibles. L'appel à " se contenter " de ce que l'on a n'est pas une invitation à la résignation, mais une exhortation à s'abandonner à la miséricorde de Dieu, qui reste fidèle. Il s'agit d'un style de vie évangélique que Jésus a lui-même pratiqué et transmis à ses disciples.