À Paris, une fête de « l’été de solidarité » unit aînés et familles réfugiées d’Ukraine

À Paris, une fête de « l’été de solidarité » unit les aînés et les familles ukrainiennes accueillies par Sant’Egidio et les Filles de la Charité

Samedi dernier le jardin de la maison-mère des Filles de la Charité rue du Bac à Paris avait des airs de fête à l’occasion de l’après-midi organisée au beau milieu de l’été pour fêter l’été de la solidarité.

Les familles ukrainiennes réfugiées (une trentaine de femmes et enfants) accueillies ici depuis plusieurs mois à l’initiative de Sant’Egidio avec le soutien des sœurs et de la Fondation Notre-Dame avaient préparé des gâteaux pour remercier leurs hôtes et pour accueillir une quarantaine de religieuses âgées de sortie pour l’occasion.

Quelques jours après la journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées voulue par pape François, de nombreuses personnes âgées de différents quartiers de Paris et Charenton ainsi que de maisons de retraites étaient également présentes : une centaine de participants au total pour un après-midi de chants (dont quelques chants ukrainiens), goûters avec quelques discours.
Le témoignage de Sœur Julie, qui s’exprima au nom de Sœur Françoise Petit, supérieure de la congrégation, et de de toutes les sœurs fut particulièrement émouvant : « Depuis le début, l’idée de vous accueillir nous a apporté tant de joie ! Toutes les sœurs sont si heureuses que vous ayez pu vous joindre à nous. Entendre les enfants qui jouent ; partager les promenades dans le jardin ; vous entendre nous saluer pendant que vous apprenez le français ; vous avoir avec nous pendant la prière… Nous sommes reconnaissantes pour l’expérience de ces derniers mois, pour le travail de nos amis de Sant’Egidio ».

Valérie Régnier, présidente de Sant’Egidio en France, a rappelé qu’être solidaire avec les familles réfugiées « est notre manière de dire non à la guerre et surtout de construire la paix c’est-à-dire une maison commune. C’est un rêve que nous avons : plus de guerre, plus de violence, moins de souffrance pour celles et ceux qui ont à fuir la guerre ». Et regardant vers l’avenir des familles accueillies dont certaines rejoindront bientôt des logements indépendants, elle a ajouté : « notre amitié et notre rêve de rester ensemble ne vont pas s’arrêter. Nous allons continuer de vous soutenir, de vous aider dans les démarches. Et nous avons aussi la Maison commune de Saint-Merry où vous êtes toujours les bienvenues pour la prière et l’amitié. C’est notre maison à tous où vous serez toujours accueillies ».