Mémoire de saint Ambroise (+397), évêque de Milan. Pasteur de son peuple, il a tenu tête avec force à l’arrogance de l’empereur.

Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Matthieu 9,35-10,1.5-8

Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute langueur.

À la vue des foules il en eut pitié, car ces gens étaient las et prostrés comme des brebis qui n'ont pas de berger.

Alors il dit à ses disciples : " La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux ;

priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson. "

Ayant appelé à lui ses douze disciples, Jésus leur donna pouvoir sur les esprits impurs, de façon à les expulser et à guérir toute maladie et toute langueur.

Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les prescriptions suivantes : " Ne prenez pas le chemin des païens et n'entrez pas dans une ville de Samaritains ;

allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël.

Chemin faisant, proclamez que le Royaume des Cieux est tout proche.

Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le texte évangélique nous montre Jésus qui continue à parcourir les villes et les villages, « proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute informité ». Par cette remarque l’évangéliste résume la mission de Jésus et offre ainsi aux communautés chrétiennes une vision claire de ce que veut dire leur mission à la suite du Maître. Matthieu ajoute que Jésus, « voyant les foules, eut pitié d’elles parce qu’elles étaient fatiguées et abattues, comme des brebis sans berger ». C’est de la compassion envers cette foule, fatiguée et épuisée, que naît l’appel des disciples et les consignes pour la mission évangélique. L’émotion de Dieu devant la foule de ce monde doit se manifester aujourd’hui encore à travers l’Église et chaque disciple. Cette page d’Évangile continue à interroger la communauté chrétienne sur sa compassion à l’égard des foules de ce monde : les pauvres, les personnes âgées, les malades, les prisonniers, les tsiganes, les immigrés, les réfugiés. C’est un nombre indéterminé de personnes. C’est pour cela qu’il demande aux disciples, aujourd’hui encore, d’invoquer le Père, pour qu’il envoie dans le monde des ouvriers de miséricorde. « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux ! ». Lui-même en choisit douze parmi les disciples, autant que les tribus d’Israël, pour qu’aucune d’entre elles ne soit privée de l’Évangile. Le groupe de ceux qui sont appelés est hétérogène. Dans la communauté chrétienne ne comptent ni l’origine, ni l’appartenance, ni la culture, ni la race, mais seulement l’adhésion à l’appel de Jésus. En fait, les Douze sont reconnus par les autres comme ceux qui vont avec le Nazaréen. À partir de ce moment, ils deviennent témoins de l’Évangile et participent au rêve de Dieu, la réalisation d’une fraternité universelle parmi tous les peuples. C’est pour cela qu’ils reçoivent le pouvoir de changer les cœurs, de chasser le mal, de rassembler les faibles, d’aimer les désespérés, de hâter le Royaume de l’amour. C’est un pouvoir réel qui ne vient pas de l’argent, des bourses, des tuniques ou des biens de la terre, mais d’un amour sans limites que Dieu a répandu dans leur cœur. Et Jésus, en envoyant les disciples dans le monde ajoute : « Vous avez reçu gratuitement ! Donnez gratuitement ! ». C’est un commandement extraordinaire qui s’oppose à la mentalité mercantile qui enveloppe les hommes aujourd’hui. Les chrétiens sont appelés à redécouvrir la gratuité du don et à en témoigner, car elle est une part essentielle de l’amour évangélique. Cette première mission décrite par Mathieu est un exemple pour chaque génération chrétienne : il n’y a pas d’autre voie pour les disciples de Jésus. Nous aussi, nous sommes appelés à vivre à la lettre une passion pour les faibles, celle que communique cette page d’Évangile.