Lecture de la Parole de Dieu
Alléluia, alléluia, alléluia.
Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Siracide 51,12c-20b
Dans ma jeunesse, avant mes voyages, je cherchai ouvertement la sagesse dans la prière;
à la porte du sanctuaire, je l'appréciais, et jusqu'à mon dernier jour je la poursuivrai.
Dans sa fleur, comme un raisin qui mûrit, mon cur mettait sa joie en elle. Mon pied s'est avancé dans le droit chemin et dès ma jeunesse je l'ai recherchée.
Si peu que j'aie tendu l'oreille, je l'ai reçue, et j'ai trouvé beaucoup d'instruction.
Grâce à elle j'ai progressé, je glorifierai celui qui m'a donné la sagesse.
Car j'ai décidé de la mettre en pratique, j'ai cherché ardemment le bien, je ne serai pas confondu.
Mon âme a combattu pour la posséder, j'ai été attentif à observer la loi, j'ai tendu les mains vers le ciel et j'ai déploré mes ignorances.
J'ai dirigé mon âme vers elle et dans la pureté je l'ai trouvée; j'y ai appliqué mon cur dès le commencement, aussi ne serai-je pas abandonné.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Le but de la vie est la recherche de la sagesse. Et l’écoute des Écritures est la manière concrète de la trouver. L’Écriture lue et confrontée avec la vie, méditée et vécue, est la source où puiser l’eau qui jaillira pour la vie éternelle. Il n’est pas possible de vivre sans écouter la Parole du Seigneur. Voilà l’expérience du sage qui connaît autant le poids de ses jours que les joies qui les traversent. La sagesse, en effet, n’est pas une donnée acquise une fois pour toutes, mais une fidélité sur le chemin, à la suite du Seigneur. Les disciples d’Emmaüs eux-mêmes marchaient sans savoir où aller, s’éloignant de Jérusalem, jusqu’à ce que Jésus leur fasse comprendre le sens des Écritures. Nous devons fuir la tentation de connaître déjà les Écritures. Il nous faut les recevoir et les lire chaque jour comme s’il s’agissait du pain spirituel qui nourrit le cur et la vie. La sagesse véritable consiste donc à écouter quotidiennement la parole de Dieu, à commencer par les Évangiles. Dans la conclusion du livre du Siracide, le sage affirme : « Je rendrai gloire à celui qui m’a donné la sagesse » (v. 22). La louange à Dieu est la véritable action de grâces pour tous les dons reçus. Au terme du voyage de sa vie, le sage contemple ce qui lui est arrivé et s’aperçoit que la Parole l’a guidé dès le début de sa marche. Cela a été possible, car le sage a « cherché la sagesse dans sa prière » (v. 13). Pour obtenir la sagesse, il faut prier. Voilà le véritable secret pour celui qui choisit de sortir vers les périphéries de l’existence. Celui qui prie en demandant la sagesse sera capable d’entreprendre un parcours qui, tout en traversant de nombreuses routes, trouvera toujours dans la Parole l’eau de la vie éternelle. La sagesse l’accompagnera. La Parole sera une « lampe sur ses pas » (Ps 119,105).
La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).
Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".
Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.
Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).
La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.
Pour les malades, à la mémoire des défunts, pour la paix
