Parole de Dieu chaque jour

Prière de la vigile
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la vigile
Samedi 30 avril


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Actes des Apôtres 16,1-10

Il gagna ensuite Derbé, puis Lystres. Il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d'une Juive devenue croyante, mais d'un père grec. Les frères de Lystres et d'Iconium lui rendaient un bon témoignage. Paul décida de l'emmener avec lui. Il le prit donc et le circoncit, à cause des Juifs qui se trouvaient dans ces parages ; car tout le monde savait que son père était grec. Dans les villes où il passaient, ils transmettaient, en recommandant de les observer, les décrets portés par les apôtres et les anciens de Jérusalem. Ainsi les Églises s'affermissaient dans la foi et croissaient en nombre de jour en jour. Ils parcoururent la Phrygie et le territoire galate, le Saint Esprit les ayant empêchés d'annoncer la parole en Asie. Parvenus aux confins de la Mysie, ils tentèrent d'entrer en Bithynie, mais l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas. Ils traversèrent donc la Mysie et descendirent à Troas. Or, pendant la nuit, Paul eut une vision : un Macédonien était là, debout, qui lui adressait cette prière : " Passe en Macédoine, viens à notre secours ! " Aussitôt après cette vision, nous cherchâmes à partir pour la Macédoine, persuadés que Dieu nous appelait à y porter la Bonne Nouvelle.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le chapitre 16 des Actes voit la Parole franchir les frontières de l’Asie. L’auteur souligne que la décision de passer en Europe ne vient pas d’une stratégie inventée par l’apôtre Paul, mais d’une requête exprimée du cœur même de l’empire. C’est là tout le sens de l’appel de cet habitant de la Macédoine. Cet Européen apparaît debout à Paul en vision et lui dit « Traverse la mer pour venir en Macédoine à notre secours ». C’est une invitation pressante, presque un impératif. Il s’agit en tout cas d’une « vision ». L’apôtre n’accomplit pas cette mission la tête basse ; il ne vit pas sa tâche d’annoncer l’Évangile avec la froideur d’un fonctionnaire. Il réfléchit à la manière dont l’Évangile peut être prêché en tout lieu : il ouvre son regard à ceux qui en ont besoin ; il est angoissé parce qu’ils sont nombreux à l’attendre encore, il s’interroge sur sa démarche de prédication pour mieux toucher les cœurs. En somme, Paul a une vision au sujet de sa mission. Et depuis ce jour, la vision est devenue de plus en plus concrète. Paul répond au cri qui vient de l’Europe, et en un sens de tout l’Occident. L’Évangile devait dépasser ces frontières, sans doute significatives, mais en tout cas étroites, de l’Asie Mineure, pour faire son entrée en Europe, au cœur de l’empire romain. Il faut dire que cette demande d’aide reste encore assez forte de nos jours : elle monte des pays de l’Europe de l’Est, auparavant opprimés par leurs régimes et aujourd’hui déçus et abandonnés par la société de consommation. Mais elle monte aussi de l’Europe riche : c’est la voix de millions de pauvres livrés à eux-mêmes et de riches qui ont perdu les valeurs sur lesquelles l’Europe était pendant longtemps fondée. Les Églises chrétiennes européennes doivent à leur tour, à l’instar de Paul cette nuit-là, écouter le cri des pays pauvres, de ceux qui sont opprimés par la violence et par la guerre, en particulier des peuples du sud du monde. Il faut que nos Églises aient une « vision », qu’elles ne soient pas repliées sur elles-mêmes et sur leurs problèmes (souvent d’organisation), mais qu’elles pensent en grand. Alors, de même que l’Europe reçut l’aide de Paul, de même il faut qu’elle offre son secours à nombre d’hommes et de femmes qui crient sans être entendus dans notre monde d’aujourd’hui. Le passage de Paul de l’Orient à l’Occident invite chacun, surtout les pays riches, à ne pas rester sourds aux innombrables Macédoniens qui ne cessent de crier : « Traverse la mer pour venir à notre secours ».

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.