Parole de Dieu chaque jour

Prière de la vigile
Parole de dieu chaque jour

Prière de la vigile

Mémoire de saint Anselme (1033-1109), moine bénédictin et évêque de Canterbury ; il supporta l'exil par amour pour l'Église. Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Prière de la vigile
Samedi 21 avril

Mémoire de saint Anselme (1033-1109), moine bénédictin et évêque de Canterbury ; il supporta l'exil par amour pour l'Église.


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Jean 6,60-69

Après l'avoir entendu, beaucoup de ses disciples dirent : " Elle est dure, cette parole ! Qui peut l'écouter ? " Mais, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce propos, Jésus leur dit : " Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant ?... C'est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il en est parmi vous qui ne croient pas. " Jésus savait en effet dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui le livrerait. Et il disait : " Voilà pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui est donné par le Père. " Dès lors, beaucoup de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui. Jésus dit alors aux Douze : " Voulez-vous partir, vous aussi ? " Simon-Pierre lui répondit : " Seigneur, à qui irons-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu. "

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

L'Évangile que nous venons d'entendre conclut le grand discours sur le pain de vie tenu par Jésus à la synagogue de Capharnaüm. Ce texte, rapporté par l'évangéliste, nous annonce une vérité fondamentale : Jésus est le pain et non pas simplement Jésus a le pain, comme le pensaient les gens après avoir assisté au miracle de la multiplication des pains. Même les disciples trouvent excessive cette affirmation de Jésus comme « Pain de la vie ». Ils disent entre eux : « Elle est dure, cette parole ! » Ils comprennent que manger la chair et boire le sang de Jésus signifie accueillir en eux-mêmes un amour tellement grand qu'il bouleversera totalement toute leur vie. Ils ne parviennent pas à accepter un amour aussi grand et aussi bouleversant. Ils préfèrent être libres de tout lien. Cette tentation semble influencer de plus en plus notre époque. Nous préférons rester seuls avec nous-mêmes. Si c'est cela notre perspective, comment serait-il possible d'accepter un lien comme celui voulu par Jésus, qui nous demande de faire partie de sa propre chair ? Mieux vaut alors abandonner Jésus. Ces disciples auraient peut-être accepté de se lier à un Dieu proche, mais pas à quelqu'un qui entre aussi profondément dans leur vie. Amis, certes, mais de loin ; disciples, mais jusqu'à un certain point. Pour Jésus, l'amitié est radicale, elle détermine l'existence tout entière. C'est l'Évangile qu'il est venu annoncer aux hommes : la radicalité d'un amour qui incite à donner sa vie pour les autres, sans poser aucune limite, même pas celle de la mort. Cet amour - que les auteurs du Nouveau Testament nomment agapè - est plus fort que la mort. Jésus ne peut renoncer à annoncer cet Évangile d'amour. Il dit à ses disciples, choqués par ces paroles, qu'ils le seraient encore plus s'ils le voyaient « monter là où il était auparavant ». Il sait très bien qu'on ne peut le reconnaître et l'accueillir qu'avec les yeux de la foi. Et d'insister ainsi sur le fait que, celui qui n'a pas l'humilité de se laisser aider ne peut pas comprendre sa Parole. Jésus, touché par l'abandon de nombreux disciples, s'adresse aux Douze et leur demande : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » C'est l'un des moments les plus dramatiques de la vie de Jésus. Il ne pouvait pas renier son Évangile, même au risque de demeurer seul. L'amour évangélique est exclusif, sans aucune limite, ou il n'est pas. Pierre, qui a peut-être vu les yeux de Jésus, passionnés, mais fixes, s'est laissé toucher le cœur et, prenant la parole, lui répond : « Seigneur, à qui irons-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ». Il ne dit pas « où irons-nous », mais « à qui irons-nous ». Le Seigneur Jésus est véritablement notre unique sauveur.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.