Parole de Dieu chaque jour

Prière avec les Apôtres
Parole de dieu chaque jour

Prière avec les Apôtres

Fête des saints apôtres Pierre et Paul, martyrs à Rome dans les années 60-70.
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Libretto DEL GIORNO
Prière avec les Apôtres

Fête des saints apôtres Pierre et Paul, martyrs à Rome dans les années 60-70.


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons.
Si nous persévérons avec lui, avec lui nous régnerons.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Matthieu 16,13-20

Arrivé dans la région de Césarée de Philippe, Jésus posa à ses disciples cette question : " Au dire des gens, qu'est le Fils de l'homme ? "

Ils dirent : " Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou quelqu'un des prophètes. " -

" Mais pour vous, leur dit-il, qui suis-je ? "

Simon-Pierre répondit : " Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. "

En réponse, Jésus lui dit : " Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux.

Eh bien ! moi je te dis : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les Portes de l'Hadès ne tiendront pas contre elle.

Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux : quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié. "

Alors il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Christ.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons.
Si nous persévérons avec lui, avec lui nous régnerons.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Nous célébrons aujourd’hui la fête des saints apôtres Pierre et Paul, une mémoire qui accompagne l’histoire quasi bimillénaire de l’Église. La tradition veut que Pierre et Paul soient morts en martyrs le même jour, le 29 juin de l’an 67 ou 68, l’un crucifié sur la colline du Vatican – peut-être à l’endroit où s’élève aujourd’hui l’Église Saint-Pierre in Montorio – l’autre décapité sur la Via Ostiense. Ils ont été surnommés « les colonnes de l’Église », et en particulier de l’Église de Rome qui les vénère et en a fait le fondement de son édifice spirituel. Tertullien, un écrivain chrétien des premiers siècles de notre ère, rappelle que Pierre et Paul donnèrent à Rome leur doctrine et leur sang. Nous pouvons donc chanter, en union avec l’Église d’Orient (qui les fête juste après Noël) : « Louange à Pierre et à Paul, ces deux grands phares de l’Église qui brillent au firmament de la foi ». Ils brillent non seulement dans le ciel de Rome, mais aussi dans le cœur des croyants qui gardent leur prédication et conservent le précieux témoignage d’une foi vécue jusqu’à l’effusion du sang. C’est sur la foi de ces deux martyrs que se fonde l’Église de Rome ; et c’est sur cette foi que repose notre pauvre foi, fragile et faible, de chrétiens de la dernière heure. Leur image est devant nous pour que nous nous rappelions leur exemple, comme il est dit dans la lettre aux Hébreux : « Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre lutte contre le péché » (12,4). Pierre et Paul ont résisté jusqu’au sang.
Ils reviennent parmi nous pour prêcher encore par leurs paroles et par leur vie. Matthieu nous dit que le Seigneur appela les Douze et les envoya deux par deux. Deux d’entre eux, Pierre et Paul, furent envoyés depuis la lointaine Palestine jusqu’à Rome pour y prêcher l’Evangile. C’étaient deux hommes très différents l’un de l’autre : le premier, « humble pêcheur de Galilée », le deuxième, « maître et docteur », comme le chante la préface de l’office de ce jour. L’histoire de leur appel est également très différente. Pierre fut appelé par Jésus alors qu’il rangeait ses filets au bord de la mer de Galilée. C’était un simple pêcheur qui faisait honnêtement son travail, un travail souvent pénible. Mais dans son cœur il y avait une certaine inquiétude face à sa vie toujours pareille à elle-même, et surtout, il y avait le désir d’un monde nouveau, où la charité ne serait pas rare et où l’indifférence et la haine seraient vaincues. Quand le jeune maître de Nazareth l’appela à une vie plus large, dans laquelle il deviendrait pêcheur d’hommes et non plus de poissons, il abandonna aussitôt ses filets pour le suivre. Nous le retrouvons ensuite parmi les Douze, avec son tempérament fougueux d’homme sûr de lui. Pourtant, les paroles d’une servante suffirent pour lui faire renier son maître. Le vrai Pierre était l’homme faible qui s’était laissé toucher par l’Esprit de Dieu et qui, le premier, déclara : « Tu es le Messie, le fils du Dieu vivant », comme nous l’avons entendu dans l’Evangile d’aujourd’hui (Mt 16,16). Le Seigneur fera de cette faiblesse la « pierre » qui fortifiera tous ses frères.
Nous trouvons Paul, tout jeune encore, aux côtés de ceux qui lapidaient Étienne ; il gardait les manteaux des lapidateurs. Il mit tout son zèle à pourchasser la jeune communauté chrétienne. Il se fit même autoriser officiellement à la persécuter. Mais sur le chemin de Damas, le Seigneur le jeta à bas du cheval de ses certitudes et de son orgueil, bien plus fort que celui qu’il chevauchait. Tombé à terre dans la poussière, il leva les yeux et vit le Seigneur. Comme Pierre après sa trahison, Paul se sentit toucher le cœur. Mais contrairement à lui, il ne versa pas de larmes ; ses yeux demeurèrent fermés, car il était devenu aveugle. Lui qui était habitué à guider les autres, dut être pris par la main et conduit à Damas. L’Evangile prêché par Ananie lui ouvrit le cœur et les yeux. Paul prêcha d’abord aux juifs, puis aux païens, en fondant de nombreuses communautés. Pour mener à bien sa mission, il s’opposa même quelquefois à Pierre : « Le Seigneur m’a assisté – écrit-il à Timothée – il m’a rempli de force pour que je puisse annoncer jusqu’au bout l’Evangile et le faire entendre à toutes les nations païennes. J’ai échappé à la gueule du lion. Le Seigneur me fera échapper à tout ce qu’on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer au ciel, dans son Royaume » (2Tm 4,17-18).
Depuis l’origine, l’Église a voulu les rappeler ensemble, comme pour rétablir l’unité de leur témoignage. Avec leur richesse et leur charisme, ils ont fondé l’unique Église du Christ. Leurs caractéristiques font partie de la foi et de la vie de cette Église, de notre foi. Elles nous montrent que nous ne sommes pas tous chrétiens de façon identique. Notre foi doit s’inspirer de l’esprit de ces deux témoins : de la foi humble et solide de Pierre, et du cœur grand et universel de Paul. Et si chaque croyant, chaque Église a le devoir de vivre non pas pour lui-même, mais pour annoncer l’Evangile, ce devoir est encore plus pressant pour l’Église de Rome et pour chacun de ses membres. Aujourd’hui, les apôtres Pierre et Paul reviennent s’asseoir au milieu de nous. Ils nous exhortent à ne pas nous replier sur nous-mêmes en pensant uniquement à nos problèmes, même religieux, et à prendre conscience de l’urgence de confirmer la foi de nos frères et de sortir annoncer l’Evangile à tous ceux qui ne le connaissent pas encore.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.