Parole de Dieu chaque jour

Prière avec Marie, mère du Seigneur
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière avec Marie, mère du Seigneur
Mardi 8 octobre


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

L'Esprit du Seigneur est sur toi.
Celui qui naîtra de toi sera saint.

Alléluia, alléluia, alléluia.

1 Maccabées 2,15-28

Les officiers du roi chargés d'imposer l'apostasie vinrent à la ville de Modîn pour les sacrifices.

Beaucoup d'Israélites vinrent à eux, mais Mattathias et ses fils se tinrent ensemble à part

Prenant la parole, les officiers du roi s'adressèrent à Mattathias en ces termes : "Tu es chef célèbre et puissant dans cette ville, appuyé par des fils et des frères.

Avance donc le premier pour exécuter l'ordre du roi, comme l'ont fait toutes les nations, les chefs de Juda et ceux qu'on a laissés à Jérusalem. Tu seras, toi et tes fils, parmi les amis du roi, toi et tes fils serez honorés de dons en argent et en or ainsi que d'une quantité de cadeaux."

Mattathias répliqua d'une voix forte : "Quand toutes les nations établies dans l'empire du roi lui obéiraient, chacune désertant le culte de ses pères, et se conformeraient à ses ordonnances,

moi, mes fils et mes frères, nous suivrons l'alliance de nos pères.

Dieu nous garde d'abandonner Loi et observances!

Nous n'écouterons pas les ordres du roi. Nous ne dévierons pas de notre religion ni à droite ni à gauche."

Dès qu'il eut achevé ce discours, un Juif s'avança, à la vue de tous, pour sacrifier sur l'autel de Modîn, selon le décret du roi.

À cette vue, le zèle de Mattathias s'enflamma et ses reins frémirent. Pris d'une juste colère, il courut et l'égorgea sur l'autel.

Quant à l'homme du roi qui obligeait à sacrifier, il le tua dans le même temps, puis il renversa l'autel.

Son zèle pour la Loi fut semblable à celui que Pinhas exerça contre Zimri, fils de Salu.

Mattathias se mit à crier d'une voix forte à travers la ville "Quiconque a le zèle de la Loi et maintient l'alliance, qu'il me suive!"

Lui-même et ses fils s'enfuirent dans les montagnes, laissant dans la ville tout ce qu'ils possédaient.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Nous sommes, Seigneur, tes serviteurs
qu'il nous advienne selon ta Parole.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Les émissaires du roi Antiochus parvinrent à Modîn, la ville où Mattathias s’était réfugié, et, conscients de l’autorité de Mattathias, l’invitèrent à sacrifier aux idoles païennes afin qu’il donnât l’exemple et que tout le peuple fût convaincu d’accepter ce nouveau culte païen. On alla jusqu’à lui offrir le titre d’« ami du roi », ainsi que des dons en argent, en or et en pourpre. Cette proposition sournoise illustre le danger que représente en tout temps la tentation du pouvoir et des richesses. L’auteur a déjà écrit que ce sont là les motifs qui ont poussé Antiochus à piller le temple (1, 21-23) ainsi que le moyen par lequel il a acheté les juifs comme esclaves (3, 41). La pourpre qui est offerte à Mattathias, devenue un symbole du pouvoir impérial, signifiait l’honneur qu’on lui accordait. Face à une telle proposition, qui exige toutefois de sa part une apostasie de Dieu, Mattathias répondit avec indignation : « Quand toutes les nations établies dans l’empire du roi lui obéiraient, chacune désertant le culte de ses pères, et se conformeraient à ses ordonnances, moi, mes fils et mes frères, nous suivrons l’alliance de nos pères » (v. 19-20). L’alliance avec le Seigneur était conçue comme une compagnie assurée, durant toute la vie, une véritable amitié, bien plus solide et sûre que celle du roi. Mattathias revendique cette alliance avec Dieu avec beaucoup de détermination. Face à ce qui lui est demandé, à lui et à son peuple, son indignation est si grande qu’en voyant un juif qui s’apprête à sacrifier il se rue sur cet homme et le tue alors qu’il s’approchait de l’autel. Mattathias semble accomplir un sacrifice à sa façon : sur l’autel, il tue un juif qui s’apprêtait à sacrifier. L’auteur sacré rappelle l’épisode, en partie analogue, où Pinhas, fils d’Eléazar et petit-fils d’Aaron, tua d’un coup d’épée un juif en même temps que la prostituée madianite que celui-ci avait osé introduire dans le camp (Nb 25). Ce geste sera rappelé à d’autres reprises dans les Écritures. Au geste de Mattathias se rattache aussi la confirmation accordée à sa famille dans son rôle de grand-prêtre. De fait, Moïse lui-même dans un accès de colère, accomplit un geste semblable, en tuant un Égyptien pour défendre l’un de ses compatriotes (Ex 2, 11). L’auteur semble le justifier en affirmant qu’il agissait au nom de son « zèle pour la Loi » (v. 26). En effet, à plus d’une occasion, ce chapitre rappelle le zèle pour l’honneur de la Loi, en parlant de ceux qui demeurèrent fidèles au Seigneur. Certes, à la lumière du Nouveau Testament, il est difficile de concevoir une telle justification. On pense à la page de l’Évangile où Jésus, brûlant du zèle pour la maison du Seigneur, chasse les vendeurs du temple. Après son geste terrible, Mattathias parcourt la ville en appelant « d’une voix forte » tous ceux qui ressentaient ce même zèle pour la cause du Seigneur, afin qu’ils se joignent à lui dans une sorte de sursaut religieux. Avec ce groupe de personnes à sa suite, il quitte la ville et tous les biens qu’il possédait et se cache dans les montagnes où, autour de la pureté de la Loi, il recompose un peuple fidèle à Dieu.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.