Parole de Dieu chaque jour

Prière avec Marie, mère du Seigneur
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière avec Marie, mère du Seigneur
Mardi 12 août


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

L'Esprit du Seigneur est sur toi.
Celui qui naîtra de toi sera saint.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Matthieu 18,1-5.10.12-14

À ce moment les disciples s'approchèrent de Jésus et dirent : " Qui donc est le plus grand dans le Royaume des Cieux ? "

Il appela à lui un petit enfant, le plaça au milieu d'eux

et dit : " En vérité je vous le dis, si vous ne retournez à l'état des enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux.

Qui donc se fera petit comme ce petit enfant-là, celui-là est le plus grand dans le Royaume des Cieux.

" Quiconque accueille un petit enfant tel que lui à cause de mon nom, c'est moi qu'il accueille.

" Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits : car, je vous le dis, leurs anges aux cieux voient constamment la face de mon Père qui est aux cieux

" À votre avis, si un homme possède cent brebis et qu'une d'elles vienne à s'égarer, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes pour s'en aller à la recherche de l'égarée ?

Et s'il parvient à la retrouver, en vérité je vous le dis, il tire plus de joie d'elle que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.

Ainsi on ne veut pas, chez votre Père qui est aux cieux, qu'un seul de ces petits se perde.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Nous sommes, Seigneur, tes serviteurs
qu'il nous advienne selon ta Parole.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Jésus, à la fin de son ministère en Galilée, s’apprête à monter vers Jérusalem où l’attendent la mort, puis la résurrection. L’évangéliste observe : « A ce moment, les disciples s’approchèrent de Jésus » pour lui demander : « Qui est le plus grand dans le Royaume des cieux ? » C’est une question qui montre bien à quel point ils sont éloignés de leur Maître. Le passage parallèle de Marc (9, 33 sq.) rapporte la même scène : Jésus a à peine fait l’annonce de sa passion et les disciples, au lieu de penser à ce qu’ils ont entendu, se mettent à discuter pour savoir lequel est le plus grand. La distance entre les préoccupations du Maître et celles des disciples est absolument incroyable ! C’est une situation qui se répète chez les disciples d’aujourd’hui : combien de fois oublions-nous l’Évangile parce que nous sommes trop soucieux de nous-mêmes et de nos priorités ! Jésus ne répond pas tout de suite par des paroles. Il prend un enfant et le place « au milieu », au centre de la scène, puis il s’adresse aux disciples en disant : « Si vous ne changez pas pour devenir comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux ». Ces mots sont les premiers du quatrième long discours de Jésus aux disciples, c’est une magnifique réflexion sur la vie de la communauté chrétienne. Le début déjà est paradoxal : le disciple n’est pas un adulte, un homme mûr, comme on pourrait l’imaginer mais un enfant, un petit qui a besoin d’aide et de soutien, un fils. Le disciple est un fils qui doit toujours rester tel ; il a besoin du Père pour être aidé, gardé, accompagné. Il explique aux disciples qui ont du mal à comprendre que les personnes en responsabilité doivent néanmoins garder la condition de « fils », d’enfant. Car, dans la communauté des croyants, seul celui qui est fils peut aussi être père. Dans le Royaume de Dieu, on reste toujours et quoi qu’il en soit des fils. Jésus met en garde contre le mépris des petits : leurs anges sont toujours devant la face de Dieu. Dieu les protège. C’est dans cette ligne que s’inscrit la parabole de la brebis perdue racontée par Jésus pour montrer la qualité de l’amour de Dieu pour ses enfants. Il fait l’impossible pour qu’aucun de ses disciples ne se perde. C’est une dimension que devrait être plus évidente dans les communautés chrétiennes. Le souci du salut des frères et sœurs doit passer au premier plan. Auparavant, on disait que le premier devoir des prêtres (je dirais de toute la communauté chrétienne) était « le salut des âmes ». Cela doit redevenir ainsi, car tel est le souci de Dieu.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.