Parole de Dieu chaque jour

Prière pour les pauvres
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour les pauvres
Lundi 9 février


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres
la libération des prisonniers
la vue aux aveugles
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Genèse 1,1-19

Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.

Or la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l'abîme, un vent de Dieu tournoyait sur les eaux.

Dieu dit : Que la lumière soit et la lumière fut.

Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres.

Dieu appela la lumière jour et les ténèbres nuit . Il y eut un soir et il y eut un matin : premier jour.

Dieu dit : Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux et il en fut ainsi.

Dieu fit le firmament, qui sépara les eaux qui sont sous le firmament d'avec les eaux qui sont au-dessus du firmament,

et Dieu appela le firmament ciel . Il y eut un soir et il y eut un matin : deuxième jour.

Dieu dit : Que les eaux qui sont sous le ciel s'amassent en une seule masse et qu'apparaisse le continent et il en fut ainsi.

Dieu appela le continent terre et la masse des eaux mers, et Dieu vit que cela était bon.

Dieu dit : Que la terre verdisse de verdure : des herbes portant semence et des arbres fruitiers donnant sur la terre selon leur espèce des fruits contenant leur semence et il en fut ainsi.

La terre produisit de la verdure : des herbes portant semence selon leur espèce, des arbres donnant selon leur espèce des fruits contenant leur semence, et Dieu vit que cela était bon.

Il y eut un soir et il y eut un matin : troisième jour.

Dieu dit : Qu'il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour et la nuit; qu'ils servent de signes, tant pour les fêtes que pour les jours et les années;

qu'ils soient des luminaires au firmament du ciel pour éclairer la terre et il en fut ainsi.

Dieu fit les deux luminaires majeurs : le grand luminaire comme puissance du jour et le petit luminaire comme puissance de la nuit, et les étoiles.

Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre,

pour commander au jour et à la nuit, pour séparer la lumière et les ténèbres, et Dieu vit que cela était bon.

Il y eut un soir et il y eut un matin : quatrième jour.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Nous commençons la lecture du livre de la Genèse, le premier livre de la Bible qui, dans ses onze premiers chapitres, nous propose une réflexion d’Israël face à la création et à l’humanité. Ce livre n’a pas été écrit le premier. Il a été rédigé après l’exil à Babylone. A l’époque, après la terrible expérience de l’exil, Israël a entrepris une réflexion profonde sur son histoire passée afin de trouver une explication au sens même de son existence en tant que peuple. Dans sa réflexion, il trouvait aussi des réponses à d’autres nombreuses questions relatives à la création, au sens de l’existence, au mystère du mal présent dans la vie humaine, à la mort et à bien d’autres interrogations. Il en a tiré ce livre de réflexion sur le pourquoi du monde et de notre vie. Pourquoi existons-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Les premiers mots du livre de la Genèse - « au commencement » - tentent justement de répondre à tous ces questionnements. Le sens le plus profond des choses ne réside pas tant dans un ordre temporel que dans une question de substance. Pourquoi existons-nous ? Pourquoi Dieu l’a-t-il voulu ainsi ? À l’origine de la création, du monde et de tout être humain dans sa profondeur, il y a Dieu. La science, dans sa logique rationnelle, peut nous donner une explication sur l’origine de l’univers. Mais elle ne peut répondre à la demande de sens, au pourquoi de notre existence. C’est Dieu qui nous a voulus ; il est le Seigneur, l’unique Seigneur de notre vie ainsi que de la vie de chaque homme ou femme. Personne ne peut se situer « au commencement », au fondement de la vie humaine, ni de la création. L’auteur biblique ouvre son récit en montrant la force de la Parole : Dieu parle et sa Parole crée ; elle donne naissance à ce qui est. Ce « Verbe », cette « Parole » par laquelle s’ouvre également le quatrième Évangile, s’est fait chair et il est venu habiter parmi nous afin que tous ceux qui l’écoutent soient sauvés. L’extrait qui nous est ici proposé concerne le quatrième jour, jour de la création du soleil, de la lune et des étoiles, pour éclairer le firmament et pour « qu’ils servent de signes pour marquer les fêtes, les jours et les années ». Nous sommes au cœur de la création développée en un processus de sept jours. En effet, bien que la lumière soit créée dès le premier jour, ce n’est qu’au quatrième jour qu’elle peut exister et avoir tout son sens au sein de la création. S’il est vrai que lumière et ténèbres servent à distinguer le jour et la nuit, elles sont surtout créées – et c’est sur ce point que l’auteur sacré souhaite insister – pour régler le temps de l’homme afin qu’il accueille le rythme de Dieu, les « fêtes » liturgiques. Sans la fête – nous le verrons mieux lors du « septième jour », le sabbat -, la création ne parvient pas à son accomplissement. L’être humain peut être le maître de tout, mais le temps n’est pas totalement à lui. Il faut que le temps de Dieu entre dans son temps humain. Sans le temps de Dieu, la création manque de quelque chose d’essentiel. Dans une société comme la nôtre, qui perd le sens et la valeur de la fête, ce récit nous invite à ne pas mettre notre « faire », nos œuvres ou actions au centre de tout. Autant pour nous que pour notre société, il est fondamental d’accueillir le temps de Dieu au cœur de nos journées afin d’éviter un si grand nombre d’injustices, de violences et d’oppressions de toute sorte. C’est le temps de Dieu qui sauve le temps des hommes. Et c’est au sein de ce dialogue historique entre Dieu et l’homme que l’humanité trouve son salut.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.