Parole de Dieu chaque jour

Prière avec les saints
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière avec les saints
Mercredi 15 avril


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Vous êtes une race élue,
une nation sainte, un sacerdoce royal,
peuple acquis par Dieu
pour proclamer ses louanges

Alléluia, alléluia, alléluia.

Jean 3,16-21

Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle.

Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.

Qui croit en lui n'est pas jugé ; qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au Nom du Fils unique de Dieu.

Et tel est le jugement : la lumière est venue dans le monde et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises.

Quiconque, en effet, commet le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient démontrées coupables,

mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, afin que soit manifesté que ses œuvres sont faites en Dieu. "

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Vous serez saints,
parce que je suis Saint, dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

« Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle ». Cette phrase de Jésus adressée à Nicomède est comme une synthèse de l’Évangile de Jean et du mystère chrétien. Jésus est le cadeau fait par le Père à l’humanité : un don qui jaillit d’un amour infini. Le désir de Dieu de ne pas voir les hommes se perdre dans les méandres du mal est si grand qu’il envoie son propre fils pour les libérer et les sauver. Ainsi, nous pouvons dire que Dieu n’a jamais été aussi près des hommes que lorsque « le Verbe s’est fait chair ». Quelle preuve d’amour plus grande aurait-il pu nous donner ? Il a considéré que son amitié pour nous était plus forte – si l’on peut dire – que son lien avec son propre fils. En vérité, l’envoi du Fils sur la terre par le Père et l’amour du Fils pour nous, en le conduisant jusqu’à mort sur la croix, montrent que l’amour est don, service et disponibilité à donner tout de soi-même pour les autres. L’amour qui nous conduit à ne penser qu’à nous-mêmes est un faux amour. L’amour est celui de Jésus qui a donné sa vie entière pour sauver les autres de l’esclavage du mal et de la mort. Jésus explique ainsi à Nicomède la raison de son incarnation : « Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui ». Jésus ne veut pas que le monde soit condamné. Il est venu pour faire exactement le contraire, pour sauver les hommes du mal et de tout esclavage. La méthode mise en œuvre pour y parvenir est celle de l’amour : l’amour de Dieu pour nous et, par conséquent, la demande faite à l’homme d’accueillir cet amour. C’est cela, la foi. Ainsi, Jésus dit : « Celui qui croit en lui échappe au Jugement ». Celui qui accueille Jésus comme l’envoyé du Père pour nous sauver du mal, celui-là est croyant. Par conséquent il est déjà sauvé. La foi – et donc le salut – consiste à accueillir l’amour, démesuré et gratuit, de Jésus. Celui qui refuse cet amour est jugé, non par Jésus, mais par son propre refus qui le soustrait à la force de l’amour libérateur du mal. Il refuse la lumière de l’amour de Dieu pour demeurer dans l’obscurité de l’amour de soi. Malheureusement, souvent, trop souvent, les hommes – et parfois les disciples eux-mêmes – préfèrent l’obscurité de la vie violente et cruelle à la lumière de l’amour, de la justice, de la fraternité. Les œuvres de l’égocentrisme et de la violence épaississent les ténèbres dans le cœur et dans la vie des hommes. Nous sommes comme prisonniers d’une spirale diabolique. Celui qui accueille la véritable lumière, Jésus et son Évangile, est comme illuminé ou, mieux encore, enveloppé par la lumière de l’Évangile. Accomplir les œuvres de Dieu signifie vivre dans l’amour infini de Dieu. C’est de cet amour que nous et le monde entier avons besoin en ce nouveau millénaire. Le pape François, visitant l’année dernière l’île de Lampedusa, tristement célèbre pour l’accueil déplorable réservé aux immigrés, a stigmatisé cette mondialisation de l’indifférence, cause de milliers de morts, pas uniquement à Lampedusa, mais dans le monde entier. Le devoir difficile et fascinant de mondialiser l’amour reçu du Seigneur incombe aux chrétiens. Le Seigneur nous accueille dans son dynamisme et fait dès lors de nous des « fils de la résurrection » et des témoins de l’efficacité libératrice de cet amour.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.