Parole de Dieu chaque jour

Prière avec Marie, mère du Seigneur
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière avec Marie, mère du Seigneur
Mardi 16 juin


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

L'Esprit du Seigneur est sur toi.
Celui qui naîtra de toi sera saint.

Alléluia, alléluia, alléluia.

2 Corinthiens 8,1-9

Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui a été accordée aux Églises de Macédoine.

Parmi les nombreuses tribulations qui les ont éprouvées, leur joie surabondante et leur profonde pauvreté ont débordé chez eux en trésors de générosité.

Selon leurs moyens, je l'atteste, et au-delà de leurs moyens, spontanément,

ils nous ont demandé avec beaucoup d'insistance la grâce de participer à ce service en faveur des saints.

Dépassant même nos espérances, ils se sont donnés eux-mêmes, d'abord au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu.

Aussi avons-nous prié Tite de mener encore à bonne fin chez vous cette libéralité, comme il avait commencé.

Mais, de même que vous excellez en tout, foi, parole, science, empressement de toute nature, charité que nous vous avons communiquée, il vous faut aussi exceller en cette libéralité.

Ce n'est pas un ordre que je donne ; je veux seulement, par l'empressement des autres, éprouver la sincérité de votre charité.

Vous connaissez, en effet, la libéralité de notre Seigneur Jésus Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin de vous enrichir par sa pauvreté.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Nous sommes, Seigneur, tes serviteurs
qu'il nous advienne selon ta Parole.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Paul ressentait toute sa dette de reconnaissance vis-à-vis de la communauté « mère » de Jérusalem qui traversait une période particulièrement difficile. De nos jours encore, nous ressentons avec urgence cette dette face au drame qui déchire la terre de Jésus. Pour la soutenir, Paul avait organisé une récolte de fonds parmi les communautés qu’il avait fondées. De cette manière, Paul manifestait non seulement la solidarité de toutes les communautés avec celle de Jérusalem, mais aussi sa propre communion avec les autres apôtres. La fraternité chrétienne, ainsi qu’on le perçoit à la lecture des Actes décrivant la vie de la première communauté, était faite aussi d’aide concrète. Et participer à cette collecte, comme dans le cas des communautés de Macédoine qui étaient plutôt pauvres, signifiait avoir part à une grâce extraordinaire, puisque l’amour à l’égard de ceux qui sont dans le besoin enrichit ceux qui donnent plus encore que ceux qui reçoivent. Selon ce que saint Paul lui-même rapporte aux anciens d’Éphèse, Jésus l’avait bien dit : « Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir » (Ac 20,35). Les Macédoniens avaient compris tout le sens de l’amour évangélique : en effet, ils n’ont pas fait seulement des offrandes, mais, comme le dit saint Paul, « ils se sont eux-mêmes offerts » (v. 5). L’apôtre les présente comme un modèle de solidarité et il demande aux Corinthiens qui, contrairement aux Macédoniens, « ont reçu largement tous les dons » : « que votre geste de générosité soit large lui aussi » (v. 7), dans cette œuvre de solidarité. Pour les chrétiens, le commandement de l’amour vient de l’exemple de Jésus lui-même, car « lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté ». Les disciples doivent donc regarder leur Seigneur afin que se réalise cet échange de dons qui ne laisse personne dans l’indigence. Voilà la substance de toute fraternité chrétienne : une communion dans la foi qui se fait aussi aide et soutien concrets. De même que la surabondance de la prédication venant de l’Église de Jérusalem avait enrichi les Corinthiens et les autres communautés, de même à présent la surabondance de biens matériels dont jouissaient ces communautés devait servir les besoins de la communauté de Jérusalem, afin que personne ne manque du nécessaire et qu’il y ait égalité de dons dans la grâce du Seigneur.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.