Parole de Dieu chaque jour

Prière pour la paix
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Prière pour la paix

Prière pour la paix dans la basilique Sainte-Marie-au-Transtevere Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Prière pour la paix
Lundi 15 février

Prière pour la paix dans la basilique Sainte-Marie-au-Transtevere


Lecture de la Parole de Dieu

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Ceci est l'Évangile des pauvres
la libération des prisonniers
la vue aux aveugles
la liberté des opprimés.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Lévitique 19,1-2.11-18

Yahvé parla à Moïse et dit : Parle à toute la communauté des Israélites. Tu leur diras : Soyez saints, car moi, Yahvé votre Dieu, je suis saint. Nul d'entre vous ne commettra vol, dissimulation ou fraude envers son compatriote. Vous ne commettrez point de fraude en jurant par mon nom ; tu profanerais le nom de ton Dieu. Je suis Yahvé. Tu n'exploiteras pas ton prochain et ne le spolieras pas : le salaire de l'ouvrier ne demeurera pas avec toi jusqu'au lendemain matin. Tu ne maudiras pas un muet et tu ne mettras pas d'obstacle devant un aveugle, mais tu craindras ton Dieu. Je suis Yahvé. Vous ne commettrez point d'injustice en jugeant. Tu ne feras pas acception de personnes avec le pauvre ni ne te laisseras éblouir par le grand : c'est selon la justice que tu jugeras ton compatriote. Tu n'iras pas diffamer les tiens et tu ne mettras pas en cause le sang de ton prochain. Je suis Yahvé. Tu n'auras pas dans ton cœur de haine pour ton frère. Tu dois réprimander ton compatriote et ainsi tu n'auras pas la charge d'un péché. Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis Yahvé.

 

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Le passage du Lévitique est encadré par deux commandements qui forment la couronne d’une sorte de décalogue rapporté par l’auteur sacré : « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint », et : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Dieu et prochain sont ici aussi reliés par la Parole de Dieu, mais différemment du double commandement de l’amour de Dieu et du prochain. La sainteté est la condition même de Dieu. Il est en effet différent de nous, séparé, transcendant, mais pas enfermé dans son existence. Dieu nous demande de participer à sa vie. Voici alors son invitation : « Soyez saints ». Il semble nous dire : n’ayez pas peur de prendre part à ma manière d’être, à ma perfection. L’amour pour le prochain réalise l’invitation à la sainteté, permet à chacun de participer à la vie divine et à sa condition. Ces deux invitations renferment une série de commandements qui montrent concrètement comment devenir saint. Certains sont semblables au Décalogue en Exode 20, comme par exemple le verset 11 qui reprend le septième et le huitième commandement : « Vous ne volerez pas, vous ne mentirez pas, vous ne tromperez aucun de vos compatriotes ». Ce commandement est en partie repris par les versets 15 et 16, où il est question de l’injustice dans les tribunaux et de la calomnie. Les commandements concernent surtout le prochain qui est dans le besoin : ne pas opprimer le prochain, ni le priver de ses biens, payer le salarié, ne pas maudire le sourd et ne pas mettre d’obstacles devant un aveugle, juger avec justice dans les tribunaux, ne pas répandre de calomnies et ne pas réclamer la mort du prochain (on se réfère sans doute à la possibilité de condamner quelqu’un pour faux témoignage, comme c’est par exemple le cas pour Nabot, 1 R 21), ne pas fomenter la haine, mais plutôt réprimander ouvertement le prochain, ne pas se venger, ni garder de rancune. Comme nous pouvons le constater, bien que la langue soit marquée par la pratique juridique de l’époque, ces commandements sont vraiment actuels et nous aident à réfléchir sur ces comportements concrets qui nous empêchent de parcourir la voie de la sainteté en aimant notre prochain comme nous-mêmes. Le Seigneur ne nous demande pas une mesure impossible. Toutefois, si nous songeons à l’importance qu’a en chacun l’amour de soi, combien notre vie serait-elle différente si nous vivions la même mesure d’amour pour les autres.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.