Parole de Dieu chaque jour

Prière de la Sainte Croix
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la Sainte Croix
Vendredi 24 novembre


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Actes des Apôtres 27,1-26

Quand notre embarquement pour l'Italie eut été décidé, on remit Paul et quelques autres prisonniers à un centurion de la cohorte Augusta, nommé Julius. Nous montâmes à bord d'un vaisseau d'Adramyttium qui allait partir pour les côtes d'Asie, et nous prîmes la mer. Il y avait avec nous Aristarque, un Macédonien de Thessalonique. Le lendemain, nous touchâmes à Sidon. Julius fit preuve d'humanité à l'égard de Paul en lui permettant d'aller trouver ses amis et de recevoir leurs bons offices. Partis de là, nous longeâmes la côte de Chypre, parce que les vents étaient contraires. Traversant ensuite les mers de Cilicie et de Pamphylie, nous arrivâmes au bout de quinze jours à Myre en Lycie. Là, le centurion trouva un navire alexandrin en partance pour l'Italie et nous fit monter à bord. Pendant plusieurs jours la navigation fut lente, et nous arrivâmes à grand-peine à la hauteur de Cnide. Le vent ne nous permit pas d'aborder, nous longeâmes alors la Crète vers le cap Salmoné, et après l'avoir côtoyée péniblement, nous arrivâmes à un endroit appelé Bons-Ports, près duquel se trouve la ville de Lasaïa. Il s'était écoulé pas mal de temps, et la navigation était désormais périlleuse, car même le Jeûne était déjà passé. Paul les en avertissait : " Mes amis, leur disait-il, je vois que la navigation n'ira pas sans péril et sans grave dommage non seulement pour la cargaison et le navire, mais même pour nos personnes. " Le centurion se fiait au capitaine et à l'armateur plutôt qu'aux dires de Paul ; le port se prêtait d'ailleurs mal à l'hivernage. La plupart furent donc d'avis de partir et de gagner, si possible, pour y passer l'hiver, Phénix, un port de Crète tourné vers le sud-ouest et le nord-ouest. Un léger vent du sud s'étant levé, ils se crurent en mesure d'exécuter leur projet. Ils levèrent l'ancre et se mirent à côtoyer de près la Crète. Mais bientôt, venant de l'île, se déchaîna un vent d'ouragan nommé Euraquilon. Le navire fut entraîné et ne put tenir tête au vent ; nous nous abandonnâmes donc à la dérive. Filant sous une petite île appelée Cauda, nous réussîmes à grand-peine à nous rendre maîtres de la chaloupe. Après l'avoir hissée, on fit usage des engins de secours : on ceintura le navire ; puis, par crainte d'aller échouer sur la Syrte, on laissa glisser l'ancre flottante. On allait ainsi à la dérive. Le lendemain, comme nous étions furieusement battus de la tempête, on se mit à délester le navire et, le troisième jour, de leurs propres mains, les matelots jetèrent les agrès à la mer. Ni soleil ni étoiles n'avaient brillé depuis plusieurs jours, et la tempête gardait toujours la même violence ; aussi tout espoir de salut était-il désormais perdu pour nous. Il y avait longtemps qu'on n'avait plus mangé ; alors Paul, debout au milieu des autres, leur dit : " Il fallait m'écouter, mes amis, et ne pas quitter la Crète ; on se serait épargné ce péril et ce dommage. Quoi qu'il en soit, je vous invite à avoir bon courage, car aucun de vous n'y laissera la vie, le navire seul sera perdu. Cette nuit en effet m'est apparu un ange du Dieu auquel j'appartiens et que je sers, et il m'a dit : "Sois sans crainte, Paul. Il faut que tu comparaisses devant César, et voici que Dieu t'accorde la vie de tous ceux qui naviguent avec toi. " Courage donc, mes amis ! Je me fie à Dieu de ce qu'il en sera comme il m'a été dit. Mais nous devons échouer sur une île. "

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le voyage de l’Apôtre jusqu’à Rome occupe une place importante dans le livre des Actes. Car il ne s’agit pas seulement d’une histoire pleine de péripéties, mais de la réalisation d’un dessein divin. Après avoir fait ses premiers pas à Jérusalem, la Ville sainte, qui se trouve aux marges de l’empire, l’Église va prendre pied à Rome, la Capitale du monde païen. Ainsi commence à se réaliser la mission que Jésus a confiée à ses disciples : porter l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre. Parvenue au cœur de l’empire, elle pourra ensuite se répandre jusqu’à ses frontières. Ayant pris conscience de ce dessein, Paul accepte toutes les épreuves, se dirigeant vers Rome avec la même détermination que celle avec laquelle Jésus s’est rendu à Jérusalem. C’est sans doute au milieu de l’été de l’an 59 ou 60 que Festus décide de transférer Paul à Rome. Il s’embarque avec une escorte aux ordres d’un centurion nommé Julius ; avec lui, il y a Luc et Aristarque. Le récit reprend à la première personne du pluriel. Luc est ici un témoin oculaire et un observateur attentif. Parti de Césarée, leur bateau fait escale en Crète fin octobre. Paul conseille alors d’y passer l’hiver pour éviter les tempêtes. Mais le port étant mal équipé, et peut-être trompé par un léger vent du sud, l’armateur décide de repartir sans tenir compte des conseils de l’Apôtre. Après quelques milles, ils sont pris dans une bourrasque et parviennent à éviter de justesse de s’écraser contre une petite île. Le bateau part à la dérive. Tous ceux qui sont à bord sont en proie à la peur. Paul les réconforte et prie. Un ange du Seigneur lui apparaît et lui dit : « Sois sans crainte, Paul, il faut que tu te présentes devant l’empereur, et voici que Dieu t’accorde la vie de tous ceux qui sont sur le bateau avec toi. » Dans sa prière, l’apôtre trouve le réconfort. S’adressant à l’équipage au nom du « Dieu à qui j’appartiens », il l’exhorte à ne pas avoir peur. Il nous montre ainsi quel est le devoir de l’Église et de chaque croyant vis-à-vis du monde.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.