Parole de Dieu chaque jour

Mémoire des saints et des prophètes
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Mémoire des saints et des prophètes
Mercredi 24 février


Lecture de la Parole de Dieu

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Vous êtes une race élue,
une nation sainte, un sacerdoce royal,
peuple acquis par Dieu
pour proclamer ses louanges

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Luc 11,29-32

Comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.

 

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Vous serez saints,
parce que je suis Saint, dit le Seigneur.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Jésus est entouré par de nombreuses personnes. L'évangéliste parle de " foules ", au pluriel, qui se massent autour de Jésus. Comme à cette époque, aujourd'hui encore, nombreux sont ceux qui cherchent des paroles qui réconfortent et qui aident à ne pas succomber aux nombreuses peurs qui rendent la vie difficile. Nous avons été aux prises avec une pandémie qui a bouleversé l'ensemble de la planète. Nombreux sont ceux qui ont tourné leurs yeux vers le ciel, à la recherche d'une aide. Nous avons ressenti dans notre chair la peur d'être happés. Un sentiment de désarroi a emporté tout le monde. Et les plus faibles ont été encore plus durement touchés. Dans les grandes villes - comme Ninive au temps de Jonas -, le désarroi a été encore plus important. Et, aujourd'hui encore, la vie dans les périphéries des mégalopoles est plus dure, plus violente ; elle s'abat avec encore plus de méchanceté sur les pauvres, comme les personnes âgées et les jeunes devant lesquels la porte de l'avenir s'est fermée. Nous voyons s'accentuer les déséquilibres physiques et mentaux, la pauvreté et la marginalisation, le désespoir et l'angoisse. Et, comme à l'époque de Jésus, les gens demandent un signe, un événement, plus ou moins prodigieux, qui puisse les libérer de l'angoisse. Parfois, on demande un " sauveur " qui puisse tout prendre en main, avec l'illusion qu'il puisse trouver comme par magie, mais en réalité de manière autoritaire, la solution. Les événements magiques qui changent la vie n'existent pas, pas plus que les chances imprévues qui rendent les jours plus sereins. Il y a besoin d'un véritable " signe ", d'un véritable sauveur qui nous aide à changer les cœurs, à les rendre plus solidaires, plus accueillants, plus capables d'aimer. Ce signe est Jésus. C'est lui qui change les cœurs. Les rues et les places de nos villes ont besoin - et c'est là l'enseignement de ce passage évangélique - d'être de nouveau parcourues par la prédication de l'Évangile, comme cela fut le cas à Ninive avec la prédication de Jonas. L'Évangile aide à changer le cœur, à le rendre de chair et non plus de pierre. Les chrétiens de cette génération sont appelés à annoncer l'Évangile de l'amour à la génération d'aujourd'hui. L'Évangile est la seule vraie force qui rend les hommes et les femmes plus humains.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.