Fête du Corps et du Sang du Christ
Fête de l'apôtre Barnabas, compagnon de Paul à Antioche et lors du premier voyage apostolique
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Fête du Corps et du Sang du Christ
Fête de l'apôtre Barnabas, compagnon de Paul à Antioche et lors du premier voyage apostolique
Première lecture
Deutéronome 8,2-3.14-16
Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert ; le Seigneur ton Dieu te l'a imposée pour te faire passer par la pauvreté ; il voulait t'éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur : allais-tu garder ses commandements, oui ou non ?
Il t'a fait passer par la pauvreté, il t'a fait sentir la faim, et il t'a donné à manger la manne - cette nourriture que ni toi ni tes pères n'aviez connue - pour que tu saches que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur.
n'en tire pas orgueil, et n'oublie pas le Seigneur ton Dieu qui t'a fait sortir du pays d'Égypte, de la maison d'esclavage.
C'est lui qui t'a fait traverser ce désert, vaste et terrifiant, pays des serpents brûlants et des scorpions, pays de la sécheresse et de la soif. C'est lui qui, pour toi, a fait jaillir l'eau de la roche la plus dure.
C'est lui qui, dans le désert, t'a donné la manne - cette nourriture inconnue de tes pères - pour te faire passer par la pauvreté et pour t'éprouver avant de te rendre heureux.
Psaume responsorial
Psaume 147 (147 B)
Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.
Il fait régner la paix à tes frontières,
et d’un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.
Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ;
nul autre n’a connu ses volontés.
Deuxième lecture
1 Corinthiens 10,16-17
La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas communion au corps du Christ ?
Puisqu'il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain.
Lecture de l'Évangile
Alléluia, alléluia, alléluia.
Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Jean 6,1-17
Après cela, Jésus passa de l'autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.
Une grande foule le suivait, parce qu'elle avait vu les signes qu'il accomplissait sur les malades.
Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.
Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.
Jésus leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car il savait bien, lui, ce qu'il allait faire.
Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »
Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d'orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C'est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu'ils allaient venir l'enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.
Le soir venu, ses disciples descendirent jusqu'à la mer.
Ils s'embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l'autre rive. C'était déjà les ténèbres, et Jésus n'avait pas encore rejoint les disciples.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Homélie
La liturgie de ce dimanche, qui relate le dernier repas de Paul avec les Corinthiens, nous donne à réentendre ces paroles puissantes et concrètes : " Ceci est mon corps ", " Ceci est mon sang ". On touche là au mystère de la foi, au mystère d'une présence constante et tout à fait singulière. Car la présence réelle de Jésus ne se manifeste pas uniquement dans l'Eucharistie, ce qui, en soi, est remarquable : il est aussi présent sous forme de corps " partagé " et de sang " versé ". Ainsi, la fête du Corpus Domini célèbre un corps qui peut montrer ses blessures, un corps qui laisse jaillir de son côté " sang et eau ", comme l'observe l'apôtre Jean. C'est ce qu'affirme Paul : le Seigneur s'est fait nourriture pour les hommes, afin que nous soyons tous transformés en un seul corps, le corps du Christ, que nous soyons habités par les mêmes sentiments que le Christ. Une autre remarque s'impose, et elle a trait à l'évangile de la multiplication des pains. Tous les jours, des processions du " Corpus Domini " parcourent nos rues, même si nous ne sortons pas les statues et tentures et ne lançons pas de fleurs (certains répandent plutôt leur indifférence, quand ce ne sont pas des insultes !) : il s'agit des processions des pauvres, ceux de nos pays, ceux venus d'ailleurs et tant d'autres encore, qui se trouvent loin de nous. Tous, membres du " corps du Christ ", continuent de parcourir les rues de nos villes et du monde sans que personne ne leur prête attention. L'avertissement de Jean Chrysostome me paraît essentiel à cet égard : " Tu veux honorer le Corps du Christ ? Ne le méprise pas lorsqu'il est nu. Ne l'honore pas ici dans l'église, par des tissus de soie, tandis que tu le laisses dehors souffrir du froid et du manque de vêtements. " L'un et l'autre sont le corps du Christ réel. Or, le Christ ne se divise pas, à moins que nous-mêmes ne le divisions.
La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).
Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".
Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.
Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).
La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.