Lecture de la Parole de Dieu
Alléluia, alléluia, alléluia.
Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Jean 6, 52-59
Alléluia, alléluia, alléluia.
Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Cette page d'Évangile nous fait entrer dans la deuxième partie du discours de Jésus dans la synagogue de Capharnaüm sur le pain de vie. Les auditeurs, lorsque les paroles de Jésus exigent leur participation au mystère même de Jésus, l'interrompent et commencent à murmurer contre lui : " Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? " Ils se sentent rassasiés par la vie qu'ils mènent. Mais ce n'est pas vrai. Celui qui est plein de lui-même ne demande pas. En vérité, même si nous étions rassasiés et entourés de biens, de nourriture et de paroles, nous aurions toujours faim, de bonheur, d'amour, d'attention, de soutien. Nous devrions imiter davantage les pauvres qui tendent la main pour obtenir de l'aide et le font avec insistance. Dans une société qui se croit rassasiée et consumériste, mais qui est en réalité fragile et pleine de peurs, ils peuvent devenir les maîtres d'une nouvelle vie. Ils font ressortir ce que nous sommes secrètement : des mendiants d'amour et d'attention. Les pauvres ont faim, et pas seulement de pain, mais aussi d'amour. Nous aussi. Jésus ne cesse de nous dire : " Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'avez pas la vie en vous ". Pour avoir la vie, il ne suffit pas de la vouloir, il ne suffit pas de comprendre, il faut manger, se nourrir de l'Évangile et de l'amour de ses frères. Il faut devenir mendiant d'un pain que le monde ne sait pas produire et en tout cas ne sait pas donner. La table de l'Eucharistie nous est donnée gratuitement, nous pouvons tous y participer. Chaque fois que nous y prenons part, nous anticipons le paradis sur terre. Autour de l'autel, nous trouvons ce qui nourrit et étanche notre soif aujourd'hui et pour l'éternité. De cette nourriture, nous apprenons ce qu'est la vie éternelle, ce qui vaut la peine d'être vécu : " celui qui me mange, lui aussi vivra par moi ".
La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).
Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".
Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.
Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).
La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.
Pour les malades, à la mémoire des défunts, pour la paix
