Parole de Dieu chaque jour

Prière pour l'Eglise
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Prière pour l'Eglise

Mémoire de Shabbaz Bhatti, ministre des minorités au Pakistan, chrétien, tué par des terroristes à cause de son engagement dans la recherche de la paix et du dialogue. Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Prière pour l'Eglise
Jeudi 2 mars

Mémoire de Shabbaz Bhatti, ministre des minorités au Pakistan, chrétien, tué par des terroristes à cause de son engagement dans la recherche de la paix et du dialogue.


Lecture de la Parole de Dieu

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Je suis le Bon Pasteur,
mes brebis entendent ma voix.
Elles deviendront un seul troupeau
et un seul enclos.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Luc 9,22-25

" Le Fils de l'homme, dit-il, doit souffrir beaucoup, être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être tué et, le troisième jour, ressusciter. " Et il disait à tous : " Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge de sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera. Que sert donc à l'homme de gagner le monde entier, s'il se perd ou se ruine lui-même ?

 

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Je vous donne un commandement nouveau:
aimez-vous les uns les autres.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Cet extrait de l’Évangile de Luc, avec celui du Deutéronome (30, 15-20), nous met sur la voie de ce temps de Carême. Le passage du Deutéronome, qui rapporte une partie du troisième discours de Moïse au peuple d’Israël, nous montre deux voies possibles, celle du bien et celle du mal. Le Seigneur a un grand respect pour notre liberté. Il ne nous contraint pas au bien, il nous le propose parce que le bien ne peut être que fruit de l’amour. Et il nous dit : « Vois, je te propose aujourd’hui vie et bonheur, mort et malheur ». Oui, la vie consiste en l’amour et la mort en la poursuite du mal. Ainsi, si nous nous éloignons de Dieu et de ses commandements, il nous avertit : « vous périrez certainement ». En ces jours, il est bien de réfléchir à cette responsabilité que chacun de nous a devant lui : soit le chemin du bien, soit celui du mal. Nous pouvons choisir. Aujourd’hui, on arrive à tout justifier, même le mal. Mais le mal autant que le bien, comme l’amour et son contraire, sont le fruit d’un choix, ou peut-être de nombreux petits choix qui deviennent des habitudes consolidées. Jésus revient également sur ce thème dans le passage de l’Évangile que nous venons d’écouter. Et il nous dit : « Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera ». Tous, naturellement, nous pensons à échapper à nos difficultés, à nos problèmes, à nos inquiétudes et, surtout, nous pensons à nous-mêmes, à notre intérêt et à notre réalisation personnelle. C’est l’instinct pervers de l’amour de soi qui est enraciné dans le cœur de chaque homme. Cet instinct, qui nous pousse à ne penser qu’à nous-mêmes, s’accompagne du désintérêt pour les autres et, souvent, d’une hostilité envers eux, surtout si nous les percevons comme de possibles concurrents ou ennemis. Jésus nous avertit : « Que sert donc à l’homme de gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? » La soif du gain, à n’importe quel prix, est comme une fièvre qui ne nous abandonne jamais. Elle est comme une fièvre continuelle qui, pourtant, nous conduit à la ruine. Combien de vies sont sacrifiées sur l’hôtel du gain ! Combien de familles, combien de liens sont brisés pour laisser la première place au gain ! Jésus nous montre une autre voie. Il ne nous l’enseigne pas avec des paroles, mais par l’exemple. Il se rend à Jérusalem pour nous sauver, pour nous aimer, même si ce choix comporte aussi la souffrance et la mort. Mais « le troisième jour », il ressuscitera dans une vie nouvelle et entière. Jésus n’est pas, comme les hommes l’auraient souhaité, un Messie puissant et fort. Il est venu donner sa vie pour racheter le monde entier. Sa force n’est pas celle des hommes, mais celle de l’amour qui ne connaît aucune limite, ni même la limite de l’amour de soi. Et, s’adressant à tous ceux qui le suivent, il expose ce que la vie avec l’Évangile exige : s’éloigner de son égoïsme, renoncer au seul amour de soi, abandonner ses habitudes égocentriques et adopter le style de vie de Jésus ; c’est-à-dire ne plus vivre pour soi-même, mais pour le Seigneur et pour tous les autres. C’est le sens de l’exhortation à se renier soi-même et à porter sa propre croix. C’est le chemin du véritable gain. Celui qui veut conserver sa propre vie, c’est-à-dire ses habitudes, ses traditions égocentriques, la perdra. Le salut ne consiste pas en la possession de nombreux biens, mais à avoir le cœur ouvert et habité de passion pour l’Évangile.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.