Lausanne: Partage du pain romané

Rue de l'Industrie 5, dès 19 h 30

A l'occasion de la "Nuit des Eglises", nous ouvrirons nos portes (à la rue de l'Industrie 5) à tous ceux qui souhaitent faire notre connaissance le

Samedi 20 mai dès 19 h 30

Ce soir-là, Mindra, une amie rom, ainsi que sa famille, vous accueillent avec un pain romané (qu'on appelle aussi "maro") et une boisson chaude.

 


 

Elle profitera du temps de la cuisson pour partager un bout de sa culture rom. Nous vous proposerons, au travers d'une exposition de photos, de découvrir les engagements locaux et internationaux de S. Egidio. L'occasion de mieux comprendre aussi notre travail auprès des familles roms à Lausanne et notamment en faveur de la scolarisation de leurs enfants.
 


En Roumanie, la tradition d'offrir le pain et le sel à celui qu'on invite à table est restée très vivace. Elle souligne que celui qui vient est aimé et respecté; le pain est symbole de vie. Dans les campagnes, le pain est encore souvent cuit sous un "țest", un couvercle en forme de cloche que l'on a préalablement chauffé au feu de bois. Dans certaines régions, le dimanche, on se réunit rituellement autour de la table et la personne la plus âgée fait un signe de croix sur le pain puis le partage. Un morceau est mis à part en mémoire des défunts.
 

Programme de la "Nuit des Eglises" : www.nuitdeseglises.ch
 

 
 

Tristesse et inquiétude


Mercredi 10 mai, la Cour constitutionnelle du canton de Vaud a examiné la loi sur l'interdiction générale de la mendicité. A l'issue d'une délibération publique à laquelle nous avons assisté, la majorité des juges a estimé que cette loi adoptée par le parlement cantonal en octobre 2016 n'était pas contraire à la Constitution.

Nous en sommes tristes et inquiets.

Tristes, car la justice vaudoise a validé une loi extrême, qui ne laisse plus aucune marge de manœuvre aux communes qui - à l'instar de Lausanne - avaient choisi une approche plus circonstanciée et plus humaine. Triste parce qu'il nous semble que la justice n'a examiné le "bien public" que sous l'angle de la tranquillité du citoyen et de son "droit" à ne pas être confronté à un mendiant dans la rue.

Inquiets, parce que nous savons que la prohibition et la criminalisation ne vont pas remédier aux problèmes réels des mendiants. Cela peut même les aggraver, comme on le constate à Genève où la mendicité est interdite depuis 2008. Inquiets parce que la précarité des familles roms va s'intensifier et que leur image va se dégrader au sein de la population vaudoise.

Nous avons encore espoir que le Tribunal fédéral se prononce contre une interdiction générale et oblige les autorités à trouver une solution moins extrême.

En tous les cas, nous continuerons à venir en aide aux familles roms de Lausanne, à œuvrer à la scolarisation de leurs enfants. Et plus généralement à cultiver l'hospitalité à l'égard des plus faibles. Même si, face à des hôtes inattendus, cela peut nous obliger à bousculer nos habitudes, à interroger nos certitudes.