Parole de Dieu chaque jour

Prière avec Marie, mère du Seigneur
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière avec Marie, mère du Seigneur
Mardi 18 juin


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

L'Esprit du Seigneur est sur toi.
Celui qui naîtra de toi sera saint.

Alléluia, alléluia, alléluia.

2 Corinthiens 8,1-9

Frères, nous voulons vous faire connaître la grâce que Dieu a accordée aux Églises de Macédoine.
Dans les multiples détresses qui les mettaient à l’épreuve, l’abondance de leur joie et leur extrême pauvreté ont débordé en trésors de générosité.
Ils y ont mis tous leurs moyens, et davantage même, j’en suis témoin ; spontanément,
avec grande insistance, ils nous ont demandé comme une grâce de pouvoir s’unir à nous pour aider les fidèles de Jérusalem.
Au-delà même de nos espérances, ils se sont eux-mêmes donnés d’abord au Seigneur, et ensuite à nous, par la volonté de Dieu.
Et comme Tite avait déjà commencé, chez vous, cette œuvre généreuse, nous lui avons demandé d’aller jusqu’au bout.
Puisque vous avez tout en abondance, la foi, la Parole, la connaissance de Dieu, toute sorte d’empressement et l’amour qui vous vient de nous, qu’il y ait aussi abondance dans votre don généreux !
Ce n’est pas un ordre que je donne, mais je parle de l’empressement des autres pour vérifier l’authenticité de votre charité.
Vous connaissez en effet le don généreux de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Nous sommes, Seigneur, tes serviteurs
qu'il nous advienne selon ta Parole.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Paul ressentait toute sa dette de reconnaissance vis-à-vis de la communauté " mère " de Jérusalem qui traversait une période particulièrement difficile. Deux mille ans plus tard, nous devrions ressentir une dette analogue face au drame que vit la terre de Jésus. Paul avait organisé une collecte parmi les communautés qu'il avait fondées, manifestant ainsi une juste solidarité des autres communautés avec celle de Jérusalem, mais aussi avec les apôtres. La fraternité chrétienne, ainsi qu'on le perçoit à la lecture des Actes qui décrivent la vie de la première communauté, était faite aussi d'aide concrète et réciproque. Participer à la collecte, comme dans le cas des communautés de Macédoine qui étaient plutôt pauvres, signifiait avoir part à une grâce extraordinaire, puisque l'amour à l'égard de ceux qui sont dans le besoin enrichit ceux qui donnent plus encore que ceux qui reçoivent. Selon ce que saint Paul rapporte aux anciens d'Éphèse, Jésus l'avait dit lui-même : " Il y a plus de joie à donner qu'à recevoir " (Ac 20,35). Les Macédoniens avaient compris tout le sens de l'amour évangélique : en effet, ils n'ont pas fait seulement des offrandes, mais, comme le dit saint Paul, " Au-delà même de nos espérances, ils se sont eux-mêmes donnés d'abord au Seigneur, et ensuite à nous, par la volonté de Dieu " (v. 5). L'apôtre les présente comme un modèle de solidarité et il demande aux Corinthiens : " Puisque vous avez tout en abondance, la foi, la Parole, la connaissance de Dieu, toute sorte d'empressement et l'amour qui vous vient de nous, qu'il y ait aussi abondance dans votre don généreux ! " (v. 7). Pour les chrétiens, le commandement de l'amour vient de l'exemple de Jésus lui-même, car " lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté ". Les disciples doivent donc regarder leur Seigneur afin que se réalise cet échange de dons qui ne laisse personne dans l'indigence. Voilà la substance de toute fraternité chrétienne : une communion dans la foi qui se fait aussi aide et soutien réciproque même sur le pla économique. De même que la surabondance de la prédication venant de l'Église de Jérusalem avait enrichi les Corinthiens et les autres communautés, de même, à présent, la surabondance de biens matériels dont jouissaient ces communautés devait servir les besoins de la communauté de Jérusalem, afin que personne ne manque du nécessaire et qu'il y ait égalité de dons dans la grâce du Seigneur.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.