Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
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Le jour du Seigneur

4ème Dimanche de l'Avent
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Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur

Homélie

C’est aujourd’hui le dernier dimanche de l’Avent. L’Avent nous a rappelé que Quelqu’un va venir : nous attendons le jour de la manifestation de Dieu qui revient parmi les hommes. Les disciples du Seigneur n’errent plus désorientés et en proie aux doutes. Ils ne vivent plus au jour le jour, en n’ayant pour toute règle que leur intérêt et leur satisfaction personnels. Notre vie ne finit pas avec nous ! Pendant l’Avent, nous retrouvons le sens de l’attente et de la joie, car nous savons que Quelqu’un va venir dans notre vie. L’Avent nous délivre du pessimisme qui nous pousse à regarder sans cesse derrière nous, du réalisme des hommes privés d’espérance. Quelqu’un va venir. Quelqu’un pour qui il vaut la peine de changer, de se préparer. Quelqu’un qui ne nous laisse pas seuls, qui manifeste la compassion de Dieu et son choix d’amour pour les hommes et pour leur faiblesse. Dimanche dernier, nous avons été exhortés à nous réjouir ; à ne pas baisser les bras ; à ne pas nous plaindre de ce que nous avons ; à ne pas nous résigner, même quand l’espérance semble impossible. Le Seigneur va venir. Il va fendre les cieux et descendre sur terre. Il va se présenter comme un petit enfant sans défense. Mais c’est lui qui va changer le cœur des hommes et le monde, parce qu’il renouvelle ce qui est vieux et engendre une vie nouvelle.
Marie vient parmi nous. Mais il lui reste encore un bout de chemin à faire, qui est peut-être plus ardu et difficile encore que de traverser les cieux. C’est celui qu’elle doit parcourir pour nous atteindre et toucher notre cœur. La laisserons-nous franchir les montagnes d’indifférence et d’égoïsme qui s’élèvent en nous ? Lui permettrons-nous de traverser les abîmes de haine et d’inimitié qui se sont creusés dans notre cœur ? La laisserons-nous se frayer un passage entre les mauvaises herbes qui nous rendent nos cœurs insensibles, nos pensées méchantes, et nos comportements violents ? Cette Basilique, dédiée à Marie, porte en elle l’Enfant Jésus, et donc l’Evangile. Mais arriverons-nous à entendre son salut ? Arriverons-nous à entendre vraiment l’Evangile qui nous est annoncé ? Heureux sommes nous si, visités par Marie, nous entendons son salut. Il nous arrivera alors ce qui est arrivé à Élisabeth. L’évangéliste nous dit : « Quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : ‘Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni !’ ». Ces paroles, nous les répétons chaque fois que nous récitons le « Je vous salue Marie ». Mais leur vrai sens, nous allons le leur donner aujourd’hui si ce salut nous touche le cœur, si nous nous laissons émouvoir par elle et par sa tendresse, dans l’attente de Jésus.
Elle est vraiment « bénie » entre nous tous. Bénie parce qu’elle « a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ». Cette première béatitude qui apparaît dans l’Evangile est la raison de notre foi, le motif de notre joie, même si cela demande parfois quelques sacrifices. Marie s’est préparée à Noël en accueillant la parole de l’ange, autrement dit en écoutant l’Evangile. Cette écoute a marqué pour elle le début d’une vie nouvelle. Elle a décidé de faire tout ce que l’ange lui avait dit, même si elle devait être incomprise, critiquée, et même chassée par Joseph. Ayant appris par l’ange que sa cousine Élisabeth était enceinte, elle a quitté Nazareth pour aller l’aider, en affrontant un long voyage. Elle n’est pas restée à la maison pour préparer Noël, mais elle s’est rendue auprès de cette femme âgée qui avait besoin d’aide. Voilà comment on fait une place au Seigneur : une jeune fille qui rend visite à une femme âgée. Notre cœur s’élargit lorsque nous cessons de penser toujours à nous-mêmes ; nos pensées deviennent plus douces lorsque nous allons à la rencontre de ceux qui ont besoin d’aide ; nos comportements deviennent plus amicaux si nous sommes proches des pauvres, des faibles, des malades, et que nous apprenons à les aimer. La charité est une grande école de vie. C’est ainsi que Marie s’est préparée à Noël : en écoutant l’Evangile, en le gardant, et en le mettant en pratique. Elle vient aujourd’hui parmi nous pour nous faire participer à l’attente de son Fils.
Demain, les portes de cette basilique resteront ouvertes, pour faire place à ceux qui n’ont pas de place. Ce sera la maison de beaucoup de personnes qui, comme le Seigneur Jésus, n’ont nulle part où aller et errent dehors, loin de leur foyer, dans la tristesse de l’exclusion et de la solitude. Cette maison pourra se réjouir comme Marie, en répétant ses paroles : « Mon âme exalte le Seigneur ; il s’est penché sur son humble servante. Il élève les humbles et comble de biens les affamés ». Ce sera un Noël de joie et d’amitié, une anticipation de l’Avent que nous attendons tous, lorsqu’ils viendront d’Occident et d’Orient s’asseoir à la table du Royaume de Dieu. Nous aussi, nous serons bienheureux si nous croyons dans l’accomplissement des paroles du Seigneur. Et nous nous réjouirons en rencontrant et en accueillant la Mère, qui continue à engendrer parmi les hommes le Seigneur de la vie.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.