Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
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Le jour du Seigneur

8ème Dimanche du Temps Ordinaire Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur

Homélie

Jésus dit à ses disciples : « Ne vous faites pas tant de soucis pour votre vie, au sujet de la nourriture ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles, ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup mieux qu’eux ? ». Ces paroles très claires doivent nous faire réfléchir à nos préoccupations pour le présent et l’avenir. Au lieu de céder à l’anxiété, l’Évangile nous invite à regarder les oiseaux du ciel en voyant avec émerveillement comme le Seigneur veille sur eux. S’il en est ainsi pour les oiseaux du ciel, qui comptent certainement beaucoup moins que les hommes, combien plus ce sera vrai pour nous ? Pourtant nous vivons en nous préoccupant sans cesse de choses que nous aurions de toutes façons, même si nous ne nous en préoccupions pas : « Votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela. Cherchez d’abord son royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché ». L’Évangile semble nous dire : Vous êtes nés pour le Seigneur, il le sait, votre vie lui tient à cœur, plus encore qu’à vous-mêmes. Vous êtes faits pour le Seigneur et pour vos frères. Pourtant, cette vérité fondamentale qui donne un sens à notre vie ne nous intéresse guère. Et si tant d’hommes sont sans nourriture et sans vêtement, c’est parce que d’autres ne recherchent pas le Royaume de Dieu et sa justice, mais seulement leur propre intérêt.
Au début de ce passage évangélique, Jésus précise que nul ne peut servir vraiment deux maîtres à la fois. Car « ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent ». Dans le Deutéronome, ce « service » au Dieu unique est décrit en ces termes : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir » (Dt 6,4-5). Au nom du dévouement absolu à Dieu, il condamne l’idolâtrie qui consiste précisément à servir d’autres dieux, d’autres seigneurs. Dieu avance un droit absolu sur nous. Cela peut paraître excessif, surtout si nous nous basons sur nos jugements calculateurs, sur notre gestion mesurée et prudente des sentiments. C’est vrai, Dieu est excessif. Mais c’est son excès d’amour qui justifie ses prétentions. Un amour qui est décrit ainsi dans le livre du prophète Isaïe : « Est-ce qu’une femme peut oublier son petit enfant, ne pas chérir le fils de ses entrailles ? Même si elle pouvait l’oublier, moi je ne t’oublierai pas » (Is 49,15). Il est impensable qu’une mère oublie son petit enfant ; et même si une mère se comportait ainsi, le Seigneur, lui, ne le ferait pas. C’est pourquoi le psalmiste nous dit : « Je n’ai de repos qu’en Dieu seul » (Ps 61/62,2).
Ce passage évangélique n’est certainement pas un manifeste contre le monde du travail ou un appel nostalgique à une vie bucolique. Jésus demande à ses disciples de vivre leur rapport avec Dieu de façon radicale et intégrale. Servir l’Argent (et qui ne fait pas de l’Argent une idole ?) revient à lui donner notre âme, car il devient alors notre raison de vivre. Certains dédient toute leur vie à cette idole éphémère. Servir l’Argent revient donc à gaspiller sa vie derrière un mirage. Jésus nous met en garde : « Cherchez d’abord son royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché ». Nous devons chercher d’abord le royaume de Dieu, qui est bonté, miséricorde, justice, fraternité, amitié. C’est là que se trouve l’essentiel dont tout le reste découle. L’Argent peut nous offrir des commodités, mais il ne nous donne pas l’essentiel. C’est une idole exigeante qui ne nous ménage pas. Tandis que si nous cherchons d’abord le Royaume de Dieu, tout le reste nous sera donné par-dessus le marché, à nous et à beaucoup d’autres qui ne disposent pas même du strict nécessaire.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.