Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
Parole de dieu chaque jour

Le jour du Seigneur

Corps et Sang du Christ Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur

Homélie

La fête du Corpus Domini exprime l’antique et profond amour pour l’Eucharistie, pour le corps et le sang du Seigneur. L’apôtre Paul écrit aux Corinthiens : « Je vous ai pourtant transmis, moi, ce que j’ai reçu de la tradition qui vient du Seigneur : la nuit même où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : ‘Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi.’ Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : ‘Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi.’ » Le Seigneur exhorte les disciples de tout temps à répéter en sa mémoire ce saint repas. Et l’apôtre ajoute : « Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. » Ce n’est pas un repas comme un autre. L’Eucharistie que nous célébrons est toujours la Pâque que Jésus a célébrée. C’est là la grâce de l’Eucharistie : prendre part à la seule Pâque du Seigneur.
L’Église conserve les paroles de Jésus et vénère, à travers ce pain et ce vin, son corps et son sang, pour qu’aujourd’hui encore, on puisse le rencontrer. Nous pourrions ajouter que dans ce pain et dans ce vin, le Seigneur n’est pas présent d’une manière quelconque, il est présent en tant que corps « rompu » et sang « versé », donc comme celui qui passe parmi les hommes non pas en se préservant, mais en donnant sa vie entière, jusqu’à la mort sur la croix, jusqu’à ce que de son côté s’écoulent « le sang et l’eau ». Il ne s’épargna en rien. Il ne garda rien pour lui, jusqu’à la fin. Ce corps rompu et ce sang versé sont un scandale pour chacun de nous et pour le monde, habitués comme nous le sommes à vivre pour nous-mêmes et à préserver jalousement notre vie. Le pain et le vin, que nous contemplons à plusieurs reprises pendant la sainte liturgie, s’opposent à l’amour pour nous-mêmes, aux soins que nous prodiguons à notre propre corps, aux efforts que nous déployons pour économiser nos forces. Toutefois, nous les recevons et ils continuent à être rompus et versés pour nous, afin que nous soyons libérés de notre joug, ainsi que de notre dureté, de notre avarice et de notre amour pour nous-mêmes. Le pain et le vin, tout en nous arrachant à un monde replié sur soi et condamné à la solitude, nous rassemblent et nous transforment dans le corps unique du Christ. L’apôtre Paul, en reconnaissant la richesse de ce mystère auquel nous participons, avertit sévèrement qu’il faut nous approcher avec crainte et tremblement car : « celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur sans savoir ce qu’il fait aura à répondre du corps et du sang du Seigneur. On doit donc s’examiner soi-même avant de manger de ce pain et boire à cette coupe. » (1 Co 11,28) Mais après cet examen, qui donc parmi nous pourra s’approcher ? Nous savons combien nous sommes faibles et pécheurs, comme nous le chantons dans le psaume : « Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi. » (Ps 50,5) Mais la liturgie nous vient en aide et met sur nos lèvres les paroles du centurion : « Seigneur, je ne suis pas digne de m’asseoir à ta table, mais dis seulement une parole et je serai sauvé ». Dis seulement une parole. Oui, c’est la Parole du Seigneur qui nous invite à nous approcher, c’est cette parole qui rend dignes, parce que c’est une parole qui pardonne et guérit. On arrive à la table du Seigneur après l’écoute de la Parole, qui a purifié et réchauffé notre cœur. Il y a une continuité entre le pain de la parole et le pain de l’Eucharistie. C’est comme une table unique où la nourriture est toujours la même : le Seigneur Jésus, qui s’est fait nourriture pour tous.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.