Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
Parole de dieu chaque jour

Le jour du Seigneur

XXVIIIe Dimanche du Temps Ordinaire
Mémoire du patriarche Abraham. Mû par sa foi, il partit vers une terre qu'il ne connaissait pas et que Dieu lui avait promise. A cause de cette foi, il est considéré comme le père des croyants, juifs, chrétiens et musulmans.
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Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur

Homélie

« Yahvé Sabaot prépare pour tous les peuples, sur cette montagne, un festin de viandes grasses, un festin de bons vins, […] il a fait disparaître la mort à jamais. Le Seigneur Yahvé a essuyé les pleurs sur tous les visages, il ôtera l’opprobre de son peuple sur toute la terre ». C’est le rêve du grand prophète Isaïe, que nous avons écouté ce dimanche. Dans un autre passage, il écrit : « Les nations marcheront à ta lumière et les rois à ta clarté naissante. Lève les yeux aux alentours et regarde : tous sont rassemblés, ils viennent à toi » (Is 60,3-4). Les paroles du prophète vont au-delà de son temps et évoquent un rêve inscrit au plus profond des cœurs des hommes et des femmes de toutes générations, de tous lieux, de toutes fois : nombreux sont ceux qui ont besoin d‘une vie pacifiée ; nombreux sont ceux qui désirent s’avancer vers un nouveau futur ; tous doivent sortir d’une condition déshonorante.
Le prophète dit que le banquet est déjà prêt ; c’est le Seigneur qui l’a préparé. Cela revient à dire que la vie, la paix, la fraternité sont déjà préparées. C’est le Seigneur lui-même qui nous les donne. Ainsi ne sont-elles pas si éloignées que nous devions désespérer de les obtenir, ou si élevées et hors d’atteinte que nous devions céder au découragement. Elles sont à notre portée. Le vrai problème réside dans notre refus d’accueillir l’invitation et de nous mettre en route vers cette montagne pour participer au banquet de la vie et de la paix. Nous qui ne nous inquiétons que de nos affaires, nous ne considérons pas l’invitation qui nous est adressée et nous méprisons les dons qui nous sont proposés. La défense de nos intérêts personnels, à tout prix et quel qu’en soit le prix, nous éloigne de la paix et de la fraternité.
Dans ce sens, la parabole du banquet est claire. Elle a comme protagoniste un roi qui, après avoir préparé un banquet de noces pour son fils, envoie ses serviteurs pour appeler les invités. Ces derniers, après avoir écouté les serviteurs, refusent l’invitation. Chacun a ses empêchements : qui dans son propre domaine, qui dans d’autres affaires, mais tous se rejoignent dans le refus. Cependant le roi ne s’avoue pas vaincu ; il insiste et il envoie à nouveau ses serviteurs pour renouveler l’invitation. Il semble écouter l’apôtre quand il dit que pour l’Évangile il faut insister en toute occasion, tant opportune qu’inopportune. Cette fois, non seulement les invités refusent la proposition du roi, mais ils vont jusqu’à maltraiter et même tuer les serviteurs. Et cela se produit chaque fois que l’Évangile est relégué aux marges ou chassé de notre vie. Face à cette incroyable réaction, le roi, écœuré, fait punir les assassins. En réalité, ce sont eux qui se punissent, en s’excluant du banquet de la vie, de la paix, de l’amour. Ils tombent ainsi dans une vie infernale. Néanmoins, le roi n’abandonne pas son désir infini d’accueillir les hommes. Il envoie d’autres serviteurs, avec l’ordre de s’adresser à tous ceux qu’ils rencontreraient dans les rues et sur les places, sans distinction. Cette fois l’invitation est acceptée et la salle se remplit d’invités, « bons et mauvais ». On dirait presque qu’il n’importe pas à Dieu comment nous sommes ; ce qu’il veut c’est que nous y soyons. Il n’y a pas que les purs et les saints dans cette salle. Tout le monde y est. Au contraire, à entendre les autres pages de l’Évangile, on dirait qu’il s’agit de masses de pauvres et de pécheurs. Jésus affirme que tous sont invités et quiconque arrive est accueilli ; peu importe si l’on a des mérites ou non, peu importe si l’on a la conscience tranquille ou non. On ne parvient pas à distinguer dans cette salle celui qui est saint de celui qui est pécheur, celui qui est pur de celui qui est impur.
Ce qui compte, c’est d’avoir la « robe nuptiale ». En Orient, l’hôte, quel qu’il fût, était accueilli avec honneur : on le lavait et on l’habillait avant de l’introduire dans la salle du repas. Celui qui se soustrayait à cet usage manifestait le refus d’accepter l’hospitalité et le sentiment d’être en droit d’entrer, comme s’il était le maître. Aussi l’habit nuptial est-il l’amour de Dieu qui nous enveloppe afin que toutes nos fautes et toutes nos infirmités soient couvertes. L’habit nuptial est la foi, l’adhésion de cœur au Seigneur et à sa parole. L’Apocalypse écrit à ce propos : « je vis une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toutes les nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, en vêtements blancs » (Ap 7,9).

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.