Parole de Dieu chaque jour

Prière pour la paix
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour la paix
Lundi 15 avril


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres
la libération des prisonniers
la vue aux aveugles
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

2 Corinthiens 6,3-18

Nous ne donnons à personne aucun sujet de scandale, pour que le ministère ne soit pas décrié.

Au contraire, nous nous recommandons en tout comme des ministres de Dieu : par une grande constance dans les tribulations, dans les détresses, dans les angoisses,

sous les coups, dans les prisons, dans les désordres, dans les fatigues, dans les veilles, dans les jeûnes ;

par la pureté, par la science, par la patience, par la bonté, par un esprit saint, par une charité sans feinte,

par la parole de vérité, par la puissance de Dieu ; par les armes offensives et défensives de la justice ;

dans l'honneur et l'ignominie, dans la mauvaise et la bonne réputation ; tenus pour imposteurs, et pourtant véridiques ;

pour gens obscurs, nous pourtant si connus ; pour gens qui vont mourir, et nous voilà vivants ; pour gens qu'on châtie, mais sans les mettre à mort ;

pour tristes, nous qui sommes toujours joyeux ; pour pauvres, nous qui faisons tant de riches ; pour gens qui n'ont rien, nous qui possédons tout.

Nous vous avons parlé en toute liberté, Corinthiens ; notre cœur s'est grand ouvert.

Vous n'êtes pas à l'étroit chez nous ; c'est dans vos cœurs que vous êtes à l'étroit.

Payez-nous donc de retour ; je vous parle comme à mes enfants, ouvrez tout grand votre cœur, vous aussi.

Ne formez pas d'attelage disparate avec des infidèles. Quel rapport en effet entre la justice et l'impiété ? Quelle union entre la lumière et les ténèbres ?

Quelle entente entre le Christ et Béliar ? Quelle association entre le fidèle et l'infidèle ?

Quel accord entre le temple de Dieu et les idoles ? Or c'est nous qui sommes le temple du Dieu vivant, ainsi que Dieu l'a dit : J'habiterai au milieu d'eux et j'y marcherai ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple.

Sortez donc du milieu de ces gens-là et tenez-vous à l'écart, dit le Seigneur. Ne touchez rien d'impur, et moi, je vous accueillerai.

Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Paul parle à nouveau de son ministère apostolique. Il n’est pas inquiet pour lui-même ni pour sa renommée. Ce qui lui tient à cœur, c’est d’être accueilli par les Corinthiens comme l’envoyé du Seigneur. Il ajoute : « nous vous exhortons encore à ne pas recevoir en vain la grâce de Dieu » (v. 1). Il ne faut pas tarder. Le voici maintenant le moment favorable. Plus encore, l’apôtre a affronté d’innombrables difficultés pour ne pas faillir à son ministère apostolique. Il les énumère : coups, prisons, désordres, fatigues, veilles, jeûnes. Aucune d’entre elles ne l’a éloigné de la mission de prêcher l’Évangile. Au contraire, revêtu de sentiments de pureté, de science, de patience, de bonté, d’un esprit saint, d’une charité sans feinte, il n’a cessé de prêcher l’Évangile et de servir les communautés. La Parole que le Seigneur lui avait confiée a été sa force, son soutien. Nous pourrions dire que les disciples de Jésus, pauvres de biens extérieurs, possèdent une richesse intérieure qui, lorsqu’ils la communiquent, les soutient ; plus encore, elle les renforce et ouvre grand leur cœur. Paul l’écrit aux Corinthiens : « Nous vous avons parlé en toute liberté, Corinthiens ; notre cœur s’est grand ouvert » (v. 11). Mais à la largeur du cœur de l’apôtre répond la mesquinerie des Corinthiens : « Vous n’êtes pas à l’étroit chez nous ; c’est dans vos cœurs que vous êtes à l’étroit » (v. 12). L’étroitesse de cœur des Corinthiens rend l’apôtre amer, car elle l’empêche de leur présenter la bonne nourriture de la prédication évangélique. Il leur dit avec un amour de père (« je vous parle comme à mes enfants ») : « Ouvrez tout grand votre cœur, vous aussi ». C’est la condition pour accueillir l’Évangile. Dans le cas contraire, on tombe sous l’« attelage disparate avec des infidèles » (v. 14), c’est-à-dire dans la mentalité égocentrique du monde. Aucun compromis n’est possible entre « le Christ et Béliar », c’est-à-dire entre le Christ et Satan. Le joug de ce dernier est un poids qui écrase, tandis que le joug de l’Évangile est « doux » (Mt 11, 30). Celui qui accueille l’Évangile devient le « temple de Dieu », c’est-à-dire un témoin de l’amour et de la miséricorde du Seigneur. Si nous ouvrons notre cœur à l’Évangile, nous serons libérés du joug de Satan, et le monde aussi s’ouvrira à l’amour.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.