Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
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Le jour du Seigneur

4e dimanche de l'Avent Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur
Dimanche 22 décembre

Homélie

La liturgie d’aujourd’hui nous accompagne jusqu’au seuil de Noël, comme pour nous protéger des distractions et des préoccupations qui ne s’accordent pas avec notre rencontre avec Jésus. L’Église veut que ce Noël soit plein de sens et de joie pour chacun d’entre nous. Au seuil de cette nuit sainte, elle nous fait rencontrer Joseph, un homme comme tant d’autres, un charpentier d’un petit village de Galilée. Ni lui, ni son village, ni la Galilée n’étaient importants dans la société de leur temps. Du reste, en raison de sa position périphérique, cette région ne jouissait pas d’une bonne réputation, d’autant plus qu’elle se présentait peu sûre sur le plan de la foi. Joseph menait sa petite vie d’ouvrier et pensait à son avenir. Il rêvait d’un avenir normal, avec une famille et un travail somme toute honorable. Il avait choisi comme épouse une jeune fille du village, Marie, et attendait tranquillement la réalisation définitive de son rêve. Un jour, cependant, ce rêve fut bouleversé. Marie était mystérieusement enceinte. Qu’est-il arrivé? On pouvait parler (et accuser) Marie d’adultère. Dans le judaïsme de l’époque, on imposait de « répudier » la femme. Joseph, donc, en tant que mari trahi, aurait dû répudier Marie avec toutes les conséquences civiles et pénales qui se seraient abattues sur elle. Elle aurait apparu aux yeux de tous comme une fille adultère, refusée et marginalisée non seulement par sa famille mais par tous les habitants de Nazareth. Joseph, un homme juste, décide cependant de la renvoyer en secret, pour ne pas l’exposer à cette situation pénible. Bien que jeune, il est pieux et sage. Toujours est-il que son rêve est brisé. Il ne lui reste plus qu’à méditer sur cette expérience amère. Nous pouvons nous imaginer ce drame et les pensées qui s’agitaient en lui. Mais Dieu ne le laisse pas seul avec ses pensées. Pendant qu’il s’interroge amèrement et peut-être sans espoir sur son avenir, Joseph a un songe : « L’ange du Seigneur lui apparait », écrit l’évangéliste. Cette fois-ci ce n’est plus un petit rêve, lié à la petite vie que le charpentier s’est programmée. Il s’agit d’un rêve bien plus grand : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, car ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint. Elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».
C’est l’Évangile de Noël. Nous pourrions dire que c’est le « songe » de Noël : un enfant sauvera le monde entier de ses péchés, un enfant libèrera le monde de tout esclavage. Joseph, simple charpentier d’un petit village périphérique de l’Empire, se trouve à vivre dans un horizon nouveau et vaste, celui de Noël. Ce n’est plus un petit rêve, mais le grand songe du Seigneur, un songe d’Évangile, sans limites. Joseph s’éveille et fait comme l’ange le lui a ordonné : il prend Marie avec lui. Joseph, humble charpentier, se trouve devant nous aujourd’hui pour nous exhorter à écouter l’Évangile, à accueillir le songe qui se trouve dans la parole de l’ange. Joseph ne figure pas parmi les acteurs principaux de l’Évangile. Pourtant, il prit part à la grandeur et à la joie de cette nuit : il prend avec lui Marie et l’enfant. Il est demandé à chacun de nous de prendre l’Évangile avec soi et d’abandonner l’égocentrisme banal de nos rêves et de nos aspirations. A Noël, on doit rêver en grand. Même nous, bien que petits et vivant souvent dans la banalité, nous pouvons prendre part au grand dessein d’amour de Dieu pour les hommes. Avec Joseph, nous nous approchons de la sainte Nuit pour accueillir le Seigneur et marcher avec lui le long des routes des hommes.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.