Parole de Dieu chaque jour

Prière de la vigile
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la vigile
Samedi 15 février


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Marc 8,1-10

En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une foule nombreuse et qu'ils n'avaient pas de quoi manger, il appela à lui ses disciples et leur dit :

" J'ai pitié de la foule, car voilà déjà trois jours qu'ils restent auprès de moi et ils n'ont pas de quoi manger.

Si je les renvoie à jeun chez eux, ils vont défaillir en route, et il y en a parmi eux qui sont venus de loin. "

Ses disciples lui répondirent : " Où prendre de quoi rassasier de pains ces gens, ici, dans un désert ? "

Et il leur demandait : " Combien avez-vous de pains ? " - " Sept ", dirent-ils.

Et il ordonne à la foule de s'étendre à terre ; et, prenant les sept pains, il rendit grâces, les rompit et il les donnait à ses disciples pour les servir, et ils les servirent à la foule.

Ils avaient encore quelques petits poissons ; après les avoir bénis, il dit de les servir aussi.

Ils mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta les restes des morceaux : sept corbeilles !

Or ils étaient environ quatre mille. Et il les renvoya ;

et aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il vint dans la région de Dalmanoutha.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

L’évangéliste Marc, comme Matthieu, rapporte une seconde multiplication des pains. Contrairement à la première fois, nous sommes ici en territoire païen. Cette particularité est mise en évidence par le langage qu’utilise l’évangéliste. Ici aussi, une grande foule se rassemble autour de Jésus. Il est émouvant de voir l’attention portée aux paroles de ce jeune prophète de Nazareth par des personnes qui ne sont pas de religion juive. Jésus, certainement ému par l’intérêt avec lequel ils l’écoutent, prend l’initiative de ne pas les laisser rentrer chez eux le ventre vide, comme il est très tard. La « compassion » pousse Jésus à aller à leur rencontre. La compassion est une attitude typique de Jésus dans les Évangiles. Elle souligne l’amour maternel de Jésus, ce même amour qui anime le Bon Samaritain et le pousse vers le pauvre gisant au bord de la route. Quelle différence par rapport à nous qui écoutons si peu la Parole de Jésus et nous laissons encore moins toucher le cœur par cette Parole ! Jésus fait part à ses disciples de sa préoccupation pour cette foule, comme pour chercher à partager la responsabilité. Mais encore une fois, il se heurte à leur mesquinerie. Laissant parler leur « bon sens », et pensant peut-être que Jésus exagère, ils lui répondent qu’il n’est pas possible de nourrir autant de personnes dans un désert ; comme si Jésus ne s’était pas rendu compte de la difficulté. Les disciples croient davantage en leur sagesse qu’aux paroles de Jésus. Combien de fois entendons-nous dire qu’il faut être réaliste ? D’accord pour la charité, d’accord pour l’amour chrétien, mais on ne peut quand même pas s’occuper de tous les pauvres, de tous les immigrés ! Et pourtant Jésus leur avait dit : « Tout est possible à celui qui croit ». Même s’ils ne se souvenaient pas de ces paroles (et il nous arrive souvent à nous aussi d’oublier l’Évangile), ils auraient dû au moins se souvenir du précédent miracle de la multiplication des pains. Jésus prend encore une fois l’initiative : « Combien avez-vous de pains ? » « Sept », répondent les disciples comme pour défier Jésus. Il se les fait apporter, les prend en main et les donne à ses disciples pour qu’ils les distribuent. Jésus nous implique dans le miracle comme il a impliqué ses disciples. Les pains se multiplient au fur et à mesure que ses disciples les distribuent. Jésus a besoin de disciples, il a besoin de nous pour que se perpétue le miracle de la multiplication, d’une multiplication qui permette de nourrir tout le monde. Le miracle a lieu une seconde fois, en territoire païen pour bien montrer que le pain doit être multiplié en tout temps et en tous lieux. Partout où il y a besoin de pain, d’amour, d’aide, de soutien, les disciples sont appelés à les apporter, à les multiplier et à les distribuer. Toujours. Chacun donnera ce qu’il a, même si c’est peu. Ce qui est important, c’est de ne pas tout garder pour soi, sinon aucun miracle n’aura lieu.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.