Mémoire du prophète Isaïe.

Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Jean 15,18-21

Si le monde vous hait, sachez que moi, il m'a pris en haine avant vous.

Si vous étiez du monde, le monde aimerait son bien ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, puisque mon choix vous a tirés du monde, pour cette raison, le monde vous hait.

Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, vous aussi ils vous persécuteront ; s'ils ont gardé ma parole, la vôtre aussi ils la garderont.

Mais tout cela, ils le feront contre vous à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Jésus, après avoir parlé de l’intime relation d’amour qui existe entre lui et ses disciples, aborde à présent la haine dont seront victimes les disciples du monde entier, à cause des forces du mal. Il existe dès l’origine une incompatibilité profonde et radicale entre l’amour gratuit, qui est le fait du véritable disciple de Jésus, et la logique mondaine qui recherche toujours un profit, ou tout au moins un retour, en toute situation. Cela ne veut pas dire que nous devons nous sentir étrangers à la réalité qui nous entoure ou aspirer à nous en détacher complètement. Nous continuons tous d’être citoyens de ce monde, mais, comme l’expose un ancien document chrétien, la Lettre à Diognète, nous sommes à la fois étrangers à sa mentalité et insérés en lui, mais en tant que pèlerins en chemin vers une réalité différente, meilleure. Le seul moyen de savoir si nous sommes les fils de Dieu ou de la mentalité de ce monde est de nous confronter scrupuleusement nous-mêmes, nos habitudes, nos manières de faire coutumières et habituelles avec les enseignements du Seigneur. Ce n’est qu’en suivant le chemin de l’amour évangélique que nous nous démarquerons du monde, non par originalité personnelle, mais parce que nous sommes liés à Jésus, envoyé par le Père pour nous amener à Lui. Jésus, du reste, n’est pas venu pour perpétuer un monde esclave du mal. Jésus est venu pour combattre le mal et pour libérer les hommes de son emprise qui les rend victimes de la méchanceté. Il a engagé une véritable lutte contre le mal et son pouvoir sur les hommes. Ses disciples, étant avec Jésus, rencontreront évidemment la même hostilité que celle qui s’abat sur lui. Ainsi, Jésus avertit ses disciples d’alors et d’aujourd’hui : « S’ils m’ont persécuté, vous aussi ils vous persécuteront ; s’ils ont gardé ma parole, la vôtre aussi ils la garderont ». Le disciple qui vit l’Évangile devient témoin du Seigneur lui-même. Celui qui l’accueille et l’imite accueille et imite Jésus lui-même. Et celui qui méprise le disciple méprise Jésus lui-même. C’est ce qui fut révélé à Paul sur le chemin de Damas. Le Seigneur lui demanda : « Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9, 4). Cette question met en évidence le lien étroit entre Jésus et ses disciples, y compris nous-mêmes. Ce lien explique pourquoi les chrétiens rencontrent encore une opposition aujourd’hui. Le message évangélique demeure toujours différent de la mentalité égocentrique du monde.