Parole de Dieu chaque jour

Prière de la Sainte Croix
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la Sainte Croix
Vendredi 12 août


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ezéchiel 16,1-15.60.63

La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : Fils d'homme, fais connaître à Jérusalem ses abominations. Tu diras : Ainsi parle le Seigneur Yahvé à Jérusalem. Par ton origine et par ta naissance, tu es du pays de Canaan. Ton père était amorite et ta mère hittite. À ta naissance, au jour où tu vins au monde, on ne te coupa pas le cordon, on ne te lava pas dans l'eau pour te nettoyer, on ne te frotta pas de sel, on ne t'enveloppa pas de langes. Nul n'a tourné vers toi un regard de pitié, pour te rendre un de ces devoirs par compassion pour toi. Tu fus jetée en pleine campagne, par dégoût de toi, au jour de ta naissance. Je passai près de toi et je te vis, te débattant dans ton sang. Je te dis, quand tu étais dans ton sang : " Vis! " et je te fis croître comme l'herbe des champs. Tu te développas, tu grandis et tu parvins à l'âge nubile. Tes seins s'affermirent, ta chevelure devint abondante; mais tu étais toute nue. Alors je passai près de toi et je te vis. C'était ton temps, le temps des amours. J'étendis sur toi le pan de mon manteau et je couvris ta nudité; je m'engageai par serment, je fis un pacte avec toi - oracle du Seigneur Yahvé - et tu fus à moi. Je te baignai dans l'eau, je lavai le sang qui te couvrait, je t'oignis d'huile; je te donnai des vêtements brodés, des chaussures de cuir fin, un bandeau de lin et un manteau de soie. Je te parai de bijoux, je mis des bracelets à tes poignets et un collier à ton cou. Je mis un anneau à ton nez, des boucles à tes oreilles, et sur ta tête un splendide diadème. Tu étais parée d'or et d'argent, vêtue de lin, de soie et de broderies. La fleur de farine, le miel et l'huile étaient ta nourriture. Tu devins de plus en plus belle et tu parvins à la royauté. Tu fus renommée parmi les nations pour ta beauté, car elle était parfaite, grâce à la splendeur dont je t'avais revêtue, oracle du Seigneur Yahvé. Mais tu t'es infatuée de ta beauté, tu as profité de ta renommée pour te prostituer, tu as prodigué tes débauches à tout venant. Mais moi, je me souviendrai de mon alliance avec toi au temps de ta jeunesse et j'établirai en ta faveur une alliance éternelle. afin que tu te souviennes et que tu sois saisie de honte et que, dans ta confusion, tu sois réduite au silence, quand je te pardonnerai tout ce que tu as fait, oracle du Seigneur Yahvé.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le prophète décrit les vicissitudes de l’alliance de Dieu avec son peuple par la métaphore d’un roi qui recueille une petite fille abandonnée sur la route à sa naissance. Le roi la recueille, la soigne et l’éduque jusqu’à faire d’elle sa reine, bien qu’elle ne cesse de se prostituer avec d’autres hommes. Par cette métaphore, le prophète veut qu’Israël prenne conscience de son péché et encore plus de l’amour de Dieu pour elle. La tristesse de l’exil n’est que l’amère conséquence de la trahison de l’alliance avec Dieu de la part d’Israël. Reconnaître notre péché, notre faiblesse, notre besoin d’aide et de soutien, voilà la condition pour pouvoir nous adresser à Dieu et demander son aide. En tout cas, le récit de la triste histoire de cette enfant abandonnée à sa naissance (de nos jours aussi, nous entendons parler de nouveau-nés abandonnés sous un buisson voire dans une poubelle) montre d’abord la situation malheureuse de cette petite fille et aussi le choix de Dieu qui l’accueille et la soigne sans jamais la quitter. Bien plus, il fait d’elle une reine. Toute l’histoire d’Israël (même s’il l’oublie souvent) est marquée par l’amour de Dieu qui n’abandonne pas son peuple malgré ses trahisons continuelles. Elle est belle cette description de ce que le Seigneur fait au fur et à mesure que la fillette grandit. C’est l’amour de Dieu qui nous accompagne au cours des années, en trouvant en tout temps une nouvelle manière de nous aider et nous faire grandir. Au cours du récit, la répétition de la phrase « je suis passé près de toi et je t’ai vue » exprime la fidélité d’un amour qui nous voit, qui ne passe pas en courant mais qui s’arrête et vient au secours de nos besoins. Les paroles du prophète non seulement montrent la miséricorde de Dieu envers son peuple et envers chacun, mais témoignent aussi que cette miséricorde se décline selon les âges de la vie et les situations dans lesquelles nous nous trouvons. L’amour du Seigneur n’est pas un amour quelconque. C’est un amour qui voit, qui s’émeut, qui scrute notre vie bien plus en profondeur que ce que nous pouvons faire nous-mêmes. Si nous nous en remettons à cet amour (en dépit de toutes nos trahisons) nous en serons enveloppés. Notre salut, c’est la miséricorde de Dieu et non notre fidélité. Heureux si nous nous laissons séduire par cet amour.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.