Parole de Dieu chaque jour

Mémoire de tous ceux qui se sont endormis dans le Seigneur
Parole de dieu chaque jour

Mémoire de tous ceux qui se sont endormis dans le Seigneur

Mémoire de tous ceux qui se sont endormis dans le Seigneur. Nous nous souvenons en particulier des défunts dont personne ne se souvient ainsi que de tous ceux qui sont chers à notre cœur. Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Mémoire de tous ceux qui se sont endormis dans le Seigneur
Mercredi 2 novembre

Homélie

L’apôtre Paul nous invite à regarder l’avenir réservé aux enfants de Dieu : « Aussi bien n’avez-vous pas reçu un esprit d’esclaves pour retomber dans la crainte vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier : Abba ! Père ! [...] Enfants, et donc héritiers » (Rm 8, 15-16). Il ajoute : « J’estime en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se révéler en nous » (Rm 8, 18). La mémoire de ce jour découvre à nos yeux un rayon de cette « gloire future ». Pour nous qui sommes ici, cette gloire devra venir ; pour les morts qui ont cru dans le Seigneur en revanche celle-ci est déjà dévoilée. Nos défunts habitent sur cette montagne où le Seigneur a préparé un festin pour tous les peuples. Et sur cette montagne, le voile « qui recouvre le visage », autrement dit l’indifférence qui nous fait nous replier sur nous-mêmes, pour eux a été arraché : leurs yeux contemplent la face Dieu. Oui, aucun d’entre eux ne verse plus de larmes de tristesse. Et si dans le ciel il y a des larmes, ce sont les larmes d’une douce et tendre émotion sans fin. Aujourd’hui, avec les yeux du cœur, nous voyons où sont ceux qui nous sont chers et où nous irons.
Certes, la séparation entre eux et nous existe Pourtant il y a aussi une forte union. Elle n’est pas visible aux yeux du corps, mais elle n’en est pas moins réelle. Au contraire, elle est encore plus solide car elle n’est pas fondée sur les apparences extérieures, si souvent trompeuses, et nous en faisons tous la triste expérience : combien de fois même nos amis les plus chers nous laissent-ils seuls avec nos problèmes ? La communion avec nos défunts est fondée sur le mystère de l’amour de Dieu qui rassemble tout et soutient tout. L’union avec nos défunts est fondée sur la Liturgie du dimanche, si nous pouvons dire ainsi. C’est là en effet que nous construisons entre nous tous un lien indestructible. Ce lien est l’amour du Seigneur. Cet amour est la substance de la vie. Tout passe, même la foi et l’espérance. Seul l’amour reste.
C’est ce que le Seigneur Jésus nous dit dans le texte de l’Évangile que nous avons écouté. Oui, la seule chose qui compte dans la vie, c’est l’amour. La seule chose qui reste de tout ce que nous avons dit et fait, pensé et programmé, c’est l’amour. L’amour est toujours grand même s’il se manifeste dans de petits gestes comme un verre d’eau, un morceau de pain, une visite, une parole de réconfort, une main qui serre une autre main. L’amour est grand, il est fort, il est irrésistible car il est toujours une étincelle de Dieu qui enflamme et sauve la terre. Heureux serons-nous si nous suivons les paroles de l’Évangile que nous avons écouté. Nous nous entendrons dire à la fin de nos jours : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde », et notre joie sera pleine.
Ces paroles nous sont adressées aujourd’hui. Et elles nous lient à ceux qui sont déjà au ciel. Je dirais même plus que le ciel commence chaque fois que survient l’amour, chaque fois qu’un pauvre est aidé. Oui, le ciel, tout comme l’enfer, commencent déjà sur la terre. C’est nous qui commençons à construire l’enfer ou le paradis. Les briques qui construisent le Paradis (les seules qui résistent à la destruction de la mort) sont les gestes d’amour et de miséricorde : c’est ce verre d’eau, ce morceau de pain, cette visite à celui qui est malade ou prisonnier, cette bonne parole dite à celui qui est triste, cette main tendue à celui qui est dans le besoin, ce sourire offert à celui qui se trouve à nos côtés. A nos yeux, ces gestes semblent petits et insignifiants ; aux yeux de Dieu, ils sont éternels. Oui, l’amour est toujours plus fort que la mort. Aimons-nous les uns les autres et le Paradis commence déjà sur cette terre.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.