Lecture de la Parole de Dieu
Alléluia, alléluia, alléluia.
L'Esprit du Seigneur est sur toi.
Celui qui naîtra de toi sera saint.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Psaume 71 (72), 1-2.7-8.12-13.17
1 De Salomon. O Dieu, donne au roi ton jugement, au fils de roi ta justice,
2 qu'il rende à ton peuple sentence juste et jugement à tes petits.
7 En ses jours justice fleurira et grande paix jusqu'à la fin des lunes;
8 il dominera de la mer à la mer, du Fleuve jusqu'aux bouts de la terre.
12 Car il délivre le pauvre qui appelle et le petit qui est sans aide;
13 compatissant au faible et au pauvre, il sauve l'âme des pauvres.
17 Soit béni son nom à jamais, qu'il dure sous le soleil! Bénies seront en lui toutes les races de la terre, que tous les païens le disent bienheureux!
Alléluia, alléluia, alléluia.
Nous sommes, Seigneur, tes serviteurs
qu'il nous advienne selon ta Parole.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Le psaume 71, le dernier de la série des prières de David, rapporte le rêve d’Israël, un petit peuple, souvent ennuyé par les peuples voisins et, encore plus souvent, mal gouverné par ses propres rois. Le psalmiste espère la venue d’un roi qui, finalement, gouvernera avec rectitude et justice. Pour le Seigneur, la justice n’est pas une froide répartition des biens, mais l’attention privilégiée envers les pauvres pour qu’ils vivent avec dignité, comme tout le monde. Dans toute l’Écriture, la justice est toujours liée à l’amour et à la miséricorde. Sans ce lien, il est difficile de comprendre le sens profond du message biblique sur la dignité de chaque homme. La prière du psalmiste s’élève devant le Seigneur non seulement pour que le roi gouverne au nom de Dieu cela, tous les rois ont prétendu le faire mais aussi selon le dessein de Dieu. Dès le début, le psalmiste prie : « Dieu, donne au roi ton jugement, au fils de roi ta justice ; qu’il gouverne ton peuple avec justice et tes pauvres avec droiture » (v.1-2). Certes on prie pour que le roi ait un règne éternel, universel et victorieux : « Son règne durera autant que le soleil, autant que la lune, pour tous les siècles Il dominera de la mer à la mer, du fleuve jusqu’aux confins de la terre .Devant lui plieront les habitants du désert, ses ennemis lècheront la poussière. Les rois de Tarse et des îles porteront leurs offrandes » (v.5-10). Mais la sagesse dans le gouvernement ne se transmet pas par la dynastie ou les privilèges. Seul Dieu peut la donner. Le psalmiste a devant les yeux l’image de Salomon qui, au moment de son élection, demanda justement à Dieu la sagesse pour gouverner. C’est pour cela que, dans le psaume on prie pour le roi, mais surtout on invoque Dieu pour que le roi soit selon Ses desseins. Par ces paroles, on préfigure la venue du Messie-roi, c’est-à-dire d’un envoyé de Dieu qui instaure un règne de paix et de justice. On entrevoit déjà les paroles d’Isaïe : « Dans le désert le droit demeurera et la justice régnera dans les jardins. Le fruit de la justice sera la paix, le produit du droit une sécurité durable. Le désert deviendra un jardin et le jardin se transformera en parc » (32,16-17.15).
La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).
Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".
Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.
Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).
La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.
Pour les malades, à la mémoire des défunts, pour la paix
