Parole de Dieu chaque jour

Prière de la Sainte Croix
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la Sainte Croix
Vendredi 2 mars


Lecture de la Parole de Dieu

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Proverbes 30,15-33

La sangsue a deux filles : " Apporte! Apporte! " Il y a trois choses insatiables et quatre qui jamais ne disent : " Assez! " :

le shéol, le sein stérile, la terre que l'eau ne peut rassasier, le feu qui jamais ne dit : " Assez! "

L'œil qui nargue un père et méprise l'obéissance due à une mère, les corbeaux du torrent le crèveront, les aigles le dévoreront.

Il est trois choses qui me dépassent et quatre que je ne connais pas :

le chemin de l'aigle dans les cieux, le chemin du serpent sur le rocher, le chemin du vaisseau en haute mer, le chemin de l'homme chez la jeune femme.

Telle est la conduite de la femme adultère : elle mange, puis s'essuie la bouche en disant : " Je n'ai rien fait de mal! "

Sous trois choses tremble la terre et il en est quatre qu'elle ne peut porter :

un esclave qui devient roi, une brute gorgée de nourriture,

une fille odieuse qui vient à se marier, une servante qui hérite de sa maîtresse.

Il est quatre êtres minuscules sur la terre, mais sages entre les sages :

les fourmis, peuple chétif, mais qui, en été, assure sa provende;

les damans, peuple sans vigueur, mais qui gîtent dans les rochers;

chez les sauterelles, point de roi! mais elles marchent toutes en bon ordre;

le lézard que l'on capture à la main, mais qui hante les palais du roi.

Trois choses ont une belle allure et quatre une belle démarche :

le lion, le plus brave des animaux, qui ne recule devant rien;

le coq bien râblé, ou le bouc, et le roi, quand il harangue le peuple.

Si tu fus assez sot pour t'emporter et si tu as réfléchi, mets la main sur ta bouche!

Car en pressant le lait, on obtient le beurre, en pressant le nez, on obtient le sang, en pressant la colère, on obtient la querelle.

 

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Cette deuxième partie du chapitre se développe à partir d’un expédient littéraire que nous avons déjà rencontré ailleurs (cf. 6, 16-19) : les proverbes numériques. Ce langage servait sans doute à la mémorisation, mais il désignait aussi une chose parvenue à son comble. L’auteur de ces proverbes examine des situations de vie d’où il tire des enseignements. Il y a cinq domaines auxquels il se réfère. Le premier (v. 15-16) a trait à l’insatiabilité. Il existe une façon de vivre qui fait que l’on n’est jamais rassasié de ce que l’on a. Bien plus, celui qui a veut avoir toujours plus, tel la sangsue qui ne fait que répéter : « Donne-moi, donne-moi ». Voilà la règle de notre société matérialiste, où la possession devient une obsession et une véritable dictature. Le deuxième (v. 18-20) souligne le fait que, dans la vie, il y a aussi des choses difficiles à comprendre. Tout n’est pas à la portée de notre compréhension. Notre regard sur le réel a besoin d’humilité, il doit renoncer à la prétention de tout connaître. Il y a en effet des situations - et c’est le troisième domaine de réflexion, aux versets 21-23 - qui vont jusqu’à faire trembler la terre, et ce sont des choses difficiles à comprendre, des paradoxes sans doute, pour la société du temps. C’est dire que tout n’est pas compréhensible. La sagesse qui vient de Dieu est nécessaire. Le quatrième domaine concerne des choses toutes petites : « Il est quatre êtres minuscules sur la terre, mais sages entre les sages : les fourmis..., les damans..., les sauterelles..., le lézard... ». Ce n’est pas parce qu’une chose est petite qu’elle est sans valeur. La Parole de Dieu nous montre, au contraire, que dans l’infime peuvent se cacher des vertus que l’on ne trouve point chez le grand. Bien plus, dans la Bible, le petit est regardé par le Seigneur et souvent il est même privilégié, comme ce fut le cas pour Jacob, Joseph, David. Souvenons-nous du dicton de Jésus : « Si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le Royaume des cieux » (Mt 18, 3). Ce texte nous parle enfin d’une allure solennelle qui par elle-même en impose aux autres : celle du lion, du coq, du bouc et du roi. Face à ces allures naturelles, gare à toi si tu t’exaltes sottement. Si tu t’aperçois de cela, ne tiens pas tête, ne te laisse pas aller à la colère car cela ne conduit qu’aux litiges. Mieux vaut réfléchir et se taire : « Si tu fus assez sot pour t’emporter et si tu as réfléchi, mets la main sur ta bouche ! ». Que de sagesse dans cette invitation au silence qui apaise l’instinct qui voudrait lâcher la bride aux revendications et à la colère, finissant par détruire nos rapports avec les autres.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.