Parole de Dieu chaque jour

Prière avec Marie, mère du Seigneur
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière avec Marie, mère du Seigneur
Mardi 21 mai


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

L'Esprit du Seigneur est sur toi.
Celui qui naîtra de toi sera saint.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Colossiens 3,5-17

Mortifiez donc vos membres terrestres : fornication, impureté, passion coupable, mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie ;

voilà ce qui attire la colère divine sur ceux qui résistent.

Vous-mêmes, vous vous conduisiez naguère de la sorte, quand vous viviez parmi eux.

Eh bien ! à présent, vous aussi, rejetez tout cela : colère, emportement, malice, outrages, vilains propos, doivent quitter vos lèvres ;

ne vous mentez plus les uns aux autres. Vous vous êtes dépouillés du vieil homme avec ses agissements,

et vous avez revêtu le nouveau, celui qui s'achemine vers la vraie connaissance en se renouvelant à l'image de son Créateur.

Là, il n'est plus question de Grec ou de Juif, de circoncision ou d'incirconcision, de Barbare, de Scythe, d'esclave, homme libre ; il n'y a que le Christ, qui est tout et en tout.

Vous donc, les élus de Dieu, ses saints et ses bien-aimés, revêtez des sentiments de tendre compassion, de bienveillance, d'humilité, de douceur, de patience ;

supportez-vous les uns les autres et pardonnez-vous mutuellement, si l'un a contre l'autre quelque sujet de plainte ; le Seigneur vous a pardonné, faites de même à votre tour.

Et puis, par-dessus tout, la charité, en laquelle se noue la perfection.

Avec cela, que la paix du Christ règne dans vos cœurs : tel est bien le terme de l'appel qui vous a rassemblés en un même Corps. Enfin vivez dans l'action de grâces !

Que la Parole du Christ réside chez vous en abondance : instruisez-vous en toute sagesse par des admonitions réciproques. Chantez à Dieu de tout votre cœur avec reconnaissance, par des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés.

Et quoi que vous puissiez dire ou faire, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus, rendant par lui grâces au Dieu Père !

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Nous sommes, Seigneur, tes serviteurs
qu'il nous advienne selon ta Parole.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le disciple, étant devenu un « homme nouveau », vit déjà dans le monde inauguré par le Ressuscité. Mais malheur à celui qui s’illusionne en se croyant à l’abri des embûches du péché qui, ainsi que le dit la Genèse, est « tapi » sur le seuil, à la porte de notre cœur. Pour devenir une créature nouvelle, le disciple doit adopter une attitude conséquente. C’est pourquoi, Paul rappelle aux Colossiens l’exigence de mortifier (faire mourir) « les membres terrestres », à savoir les instincts qui nous poussent à vivre uniquement pour nous satisfaire nos désirs. Paul en fait la liste en partant des désordres sexuels jusqu’à l’avidité, qu’il qualifie d’idolâtrie. Une soif insatiable de possession pour soi-même absorbe, en effet, les énergies d’une personne au point de subjuguer son cœur. Si l’on veut être disciple, il faut lutter contre le péché et s’efforcer de maîtriser ses instincts. C’est un véritable combat qui vise l’affaiblissement de notre orgueil afin que croisse la charité. C’est aussi le chemin à suivre pour réaliser une vraie communion d’amour entre les membres d’une communauté. Au contraire, celui qui vit en se mettant lui-même au centre se soumet à la colère de Dieu et à son jugement. De fait, Dieu ne tolère pas que le mal menace l’homme et le détourne de sa vocation. C’est pourquoi, l’apôtre rappelle à la mémoire des Colossiens leur conduite païenne du passé (3, 7) afin qu’ils comprennent la grâce qu’ils ont reçue en faisant partie de la communauté des disciples. Il leur rappelle qu’il faut déposer toute conduite mauvaise, de la même manière que l’on ôte un vêtement. Il énumère certains vices : « colère, emportement, malice, outrage, vilains propos », qui sont tous issus de cette attitude qui consiste à tenir des propos inconsidérés et qui enveniment les rapports à l’intérieur de la communauté. Puis il rappelle une fois de plus le baptême dans lequel le croyant est « revêtu du Christ » (Ga 3, 27 ; Rm 13, 14) ; le croyant appartient dès lors au Christ au point qu’il peut dire : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20). Cette appartenance exige le renouvellement du cœur, car le disciple devient de plus en plus semblable au Christ, l’image de Dieu par excellence (Col l, 15). Dans l’homme nouveau, il n’y a plus de divisions de culture, race, condition sociale, ainsi que l’apôtre l’écrit aux Galates : « Vous tous en effet, baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ : il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme ; car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus » (Ga 3, 27-28). L’union avec le Christ relativise toute différence puisque ce qui unit est beaucoup plus fort que ce qui divise.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.