Parole de Dieu chaque jour

Prière du temps de Noël
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière du temps de Noël
Samedi 3 janvier


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Gloire à Dieu au plus haut des cieux
et sur la terre paix aux hommes objets de sa complaisance !

Alléluia, alléluia, alléluia.

1 Jean 2,29-3,6

Si vous savez qu'il est juste, reconnaissez que quiconque pratique la justice est né de lui.

Voyez quelle manifestation d'amour le Père nous a donnée pour que nous soyons appelés enfants de Dieu. Et nous le sommes ! Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu.

Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté. Nous savons que lors de cette manifestation nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu'il est.

Quiconque a cette espérance en lui se rend pur comme celui-là est pur.

Quiconque commet le péché commet aussi l'iniquité, car le péché est l'iniquité.

Or vous savez que celui-là s'est manifesté pour ôter les péchés et qu'il n'y a pas de péché en lui.

Quiconque demeure en lui ne pèche pas. Quiconque pèche ne l'a vu ni connu.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Alléluia, alléluia, alléluia.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Alléluia, alléluia, alléluia.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Saint Jean exhorte les disciples à « demeurer » en Jésus, à rester en communion avec lui, à ne jamais se séparer de lui. C’est un thème particulièrement cher au « disciple que Jésus aimait » et qui revient souvent, autant dans l’Evangile que dans cette lettre. Pour saint Jean, il s’agit là d’une dimension propre de l’amour chrétien. Pour lui, qui est toujours resté auprès de Jésus dès le commencement et pour lequel le fait de fuir au moment de l’arrestation de Jésus au Jardin des Oliviers a dû être particulièrement amer, demeurer auprès de ce Maître constitue en fait la substance même du salut. Il ne le quittera plus et sera à ses côtés auprès de la croix. L’apôtre peut rassurer les chrétiens : en « demeurant » avec Jésus, ils n’ont rien à craindre, pas même le jugement final (la parousie) ; ils sont désormais sauvés, puisqu’ils sont « nés de lui ». Dans le prologue de l’Evangile nous pouvons lire : « Mais à tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, lui qui ne fut engendré ni du sang, ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu » (Jn 1, 12-13). Nous sommes donc enfants de Dieu et ce ne sont pas des mots mais une réalité, pourvu naturellement que nous demeurions unis à Jésus, le Fils premier-né. L’apôtre sait bien que nous nous trouvons là au cœur du mystère de l’amour de Dieu et il nous exhorte à le contempler : « Voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes ». L’amour de Dieu qui nous sauve du péché et de la mort, fait des chrétiens des gens « incompréhensibles » selon la mentalité égocentrique et violente de ce monde. L’Evangile et la mentalité du monde sont étrangers l’un à l’autre et ce, d’une manière irréductible. Or le monde a justement besoin d’un tel amour, de l’amour qui exige des disciples de Jésus un témoignage qui a parfois les traits de l’héroïsme. L’histoire de l’Église n’a jamais manqué de chrétiens témoignant de cet amour qui va jusqu’à l’effusion de sang. Le temps viendra cependant où la victoire de l’amour sera manifestée. Alors, les chrétiens, qui à présent ne voient que comme dans un miroir, verront leur Seigneur face à face, ainsi que Paul l’écrit aux Corinthiens (1 Co 13,12).

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.