Parole de Dieu chaque jour

Prière avec les saints
Parole de dieu chaque jour

Prière avec les saints

Souvenir de la dédicace des basiliques romaines Saint-Pierre au Vatican et Saint-Paul-hors-les-murs. Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Prière avec les saints
Mercredi 18 novembre

Souvenir de la dédicace des basiliques romaines Saint-Pierre au Vatican et Saint-Paul-hors-les-murs.


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Vous êtes une race élue,
une nation sainte, un sacerdoce royal,
peuple acquis par Dieu
pour proclamer ses louanges

Alléluia, alléluia, alléluia.

2 Maccabées 7,1.20-31

Il arriva aussi que sept frères ayant été arrêtés avec leur mère, le roi voulut les contraindre, en leur infligeant les fouets et les nerfs de bœuf, à toucher à la viande de porc interdite par la loi.

Eminemment admirable et digne d'une illustre mémoire fut la mère qui, voyant mourir ses sept fils dans l'espace d'un seul jour, le supporta courageusement en vertu des espérances qu'elle plaçait dans le Seigneur.

Elle exhortait chacun d'eux, dans la langue de ses pères, et, remplie de nobles sentiments, elle animait d'un mâle courage son raisonnement de femme. Elle leur disait

"Je ne sais comment vous avez apparu dans mes entrailles; ce n'est pas moi qui vous ai gratifiés de l'esprit et de la vie; ce n'est pas moi qui ai organisé les éléments qui composent chacun de vous.

Aussi bien le Créateur du monde, qui a formé le genre humain et qui est à l'origine de toute chose, vous rendra-t-il, dans sa miséricorde, et l'esprit et la vie, parce que vous vous méprisez maintenant vous-mêmes pour l'amour de ses lois."

Antiochus se crut vilipendé et soupçonna un outrage dans ces paroles. Comme le plus jeune était encore en vie, non seulement il l'exhortait par des paroles, mais il lui donnait par des serments l'assurance de le rendre à la fois riche et très heureux, s'il abandonnait les traditions ancestrales, d'en faire son ami et de lui confier de hauts emplois.

Le jeune homme ne prêtant à cela aucune attention, le roi fit approcher la mère et l'engagea à donner à l'adolescent des conseils pour sauver sa vie.

Lorsqu'il l'eut longuement exhortée, elle consentit à persuader son fils.

Elle se pencha donc vers lui et, mystifiant le tyran cruel, elle s'exprima de la sorte dans la langue de ses pères : "Mon fils, aie pitié de moi qui t'ai porté neuf mois dans mon sein, qui t'ai allaité trois ans, qui t'ai nourri et élevé jusqu'à l'âge où tu es et pourvu à ton entretien.

Je t'en conjure, mon enfant, regarde le ciel et la terre et vois tout ce qui est en eux, et sache que Dieu les a faits de rien et que la race des hommes est faite de la même manière.

Ne crains pas ce bourreau, mais, te montrant digne de tes frères, accepte la mort, afin que je te retrouve avec eux dans la miséricorde."

À peine achevait-elle de parler que le jeune homme dit "Qu'attendez-vous? Je n'obéis pas aux ordres du roi, j'obéis aux ordres de la Loi qui a été donnée à nos pères par Moïse.

Et toi, qui t'es fait l'inventeur de toute la calamité qui fond sur les Hébreux, tu n'échapperas pas aux mains de Dieu.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Vous serez saints,
parce que je suis Saint, dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

La page que nous avons lue rapporte le martyre du dernier et plus jeune des frères Maccabées. Le passage souligne l’action de la mère qui exhorte son fils à accepter la mort, ainsi que l’action du roi Antiochus IV qui voudrait le persuader d’abandonner la foi de ses pères. Cette page nous dit avec très clairement que la fidélité à la loi de Dieu peut comporter le martyre. Consciente de la primauté de la loi de Dieu, la mère exhorte en effet son fils à accueillir sereinement la mort : « Mon fils, aie pitié de moi : je t’ai porté neuf mois dans mon sein, je t’ai allaité pendant trois ans, je t’ai nourri et élevé jusqu’à l’âge où tu es parvenu. Je t’en conjure, mon enfant, […]. Ne crains pas ce bourreau, montre-toi digne de tes frères et accepte la mort, afin que je retrouve avec eux au jour de la miséricorde » (v. 28-29). C’est la foi solide d’une mère, consciente de la grandeur et de la force de Dieu. Pour elle, le Seigneur est plus fort que toute souffrance et que la mort même. C’est pourquoi elle dépasse la tentation de la chair qui pourrait l’inciter à soustraire son fils à la mort au prix de la trahison de sa foi. Cette mère savait que c’est ainsi qu’elle l’aurait tué. Elle choisit alors de l’enfanter encore une fois, mais pour la vie éternelle, celle qui ne finit pas et que personne ne peut nous ravir. Nous pourrions dire qu’elle aussi était martyre à ce moment-là, puisque c’était une croyante qui donnait la vie à son fils. L’archevêque Romero disait quelque chose d’analogue en prêchant aux funérailles d’un prêtre tué par les escadrons de la mort. Dans l’homélie, il disait que l’Évangile demande à tous les chrétiens d’être martyrs. À certains, ajoutait-il, comme à ce prêtre, il demande cela jusqu’au sang. Mais c’est à tous qu’il est demandé de donner sa vie. Et il donna l’exemple d’une mère qui engendre un fils dans son sein, le porte pendant neuf mois, le fait naître, l’allaite et le nourrit… Eh bien – dit Romero – cette mère est une martyre puisqu’elle donne la vie à son enfant. Suivre l’Évangile comporte un amour sans limites. Il en fut ainsi pour Jésus.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.