Deux familles de réfugiés Syriens au Mans depuis cet été

Grâce à des couloirs humanitaires entre les camps humanitaires au Moyen-Orient et la France, des réfugiés de deux familles syriennes ont pu être accueillis par des sarthois du diocèse du Mans.

 Lors d'une conférence de la paix en Westphalie (Allemagne), la chancelière allemande, Angela Merkel, a explicitement approuvé les corridors humanitaires mis en oeuvre par Sant'Egidio avec ses partenaires catholiques et protestants, en Italie et en France

 « Une des familles que nous accueillons ainsi a été prise en charge par un collectif, dans le diocèse du Mans », a expliqué Valérie Régnier, responsable pour la communauté deSant'Egidio en France.

Malgré la campagne électorale, la chancelière allemande a tenu à être présente à la conférence que Sant'Egidio organise chaque année, à la suite de la première « Journée mondiale de prière pour la paix » à Assise en 1986. La conférence se tenait à Münster et a été clôturée mardi soir à Osnabrück.

« Nous devons trouver des solutions »

Plus de 2 000 personnes ont ovationné la chancelière à son arrivée à la Halle Münsterland, dimanche soir. Angela Merkel a passé un grand nombre d'autres thèmes en revue avant des'attarder aux questions délicates de la migration. Ses propos cependant étaient clairs : « Nous devons arrêter le trafic humain et éviter que des vies humaines se perdent encore dans la mer Méditerranée. Nous devons trouver des solutions avec la Libye et avec les pays limitrophes comme nous l'avons fait auparavant avec la Turquie pour arrêter les naufrages dans la mer Égée. »

La chancelière allemande a explicitement fait référence aux corridors humanitaires que les églises catholiques et protestantes organisent depuis quelques années. « La chancelière était la première à réagir avec grande humanité à la crise migratoire. Apparemment, elle nous rejoint dans notre opinion que les corridors humanitaires sont un modèle pour les autres pays d'Europe, signale Valérie Régnier.Nous avons accueilli cinq premières familles, le 5juillet dernier. Il s'agit de seize personnes. »

Une famille est originaire d'Irak, les autres de la région de Homs, en Syrie. Elles ont été réparties en fonction de leurs demandes. À Fontainebleau par exemple, un homme seul a pu rejoindre sa femme, qui était en France depuis plus longtemps. À Pau, un couple a retrouvé ses deux enfants. À Besançon, comme au diocèse du Mans, ce sont des collectifs locaux qui s'occupent de l'accueil de ces familles de réfugiés.


[ Benoît LANNOO ]