Couloir humanitaire: "Pour les vrais réfugiés on est très humain" dit Theo Francken

Un couloir humanitaire sera prochainement mis en place vers la Belgique. Il sera emprunté dans les prochaines semaines par des réfugiés syriens venus du Liban et de Turquie, qui recevront un visa humanitaire et pourront demander l'asile dans notre pays.

Ces 150 personnes sont choisies en fonction de leur vulnérabilité, c'est-à-dire des familles avec enfants, des personnes malades ou encore des personnes âgées, explique à la RTBF le secrétaire d'Etat à l'Asile Theo Francken : "Cela s'est déjà fait dans beaucoup de pays européens comme la France et l'Italie. Ils m'ont demandé si c'était envisageable en Belgique. J'ai toujours répondu oui parce que, pour les vrais réfugiés et pour les plus vulnérables on est très humain. Donc on va installer ce corridor. Il y aura 150 Syriens qui viendront dans les semaines et les mois qui viennent".

Ces Syriens ne seront pas accueillis dans un centre de Fedasil: ce sont des communautés religieuses de toute la Belgique qui leur ouvriront leurs portes. Contrairement à l'opération précédente, il n'y aura pas que des réfugiés chrétiens, explique le ministre des Affaire étrangères Didier Reynders (MR) : "Il y a eu une consultation, je crois, de l'ensemble des communautés. C'est pour cela que je crois que l'opération a vraiment son intérêt. C'est Sant'Egidio qui était à l'origine de la demande, mais avec une consultation de l'ensemble des communautés, cela a été fait avec le secrétaire d'Etat en charge de l'asile".

L'opération ne coûtera rien au gouvernement fédéral

Le rapatriement se fera en collaboration avec la Défense. En organisant ce corridor au départ du Liban de la Turquie ou même de la Syrie, l'idée est d'éviter à ces réfugiés le recours à des passeurs et la traversée extrêmement périlleuse de la Méditerranée, explique Tommy Scholtès, porte-parole de la conférence des évêques de Belgique : "Le plus important est que l'on permette à un maximum de personnes d'arriver dans des conditions sûres". 

L'opération ne coûtera rien au gouvernement fédéral. Tout est pris en charge par les différents cultes représentés en Belgique, y compris le logement de ces réfugiés, poursuit Tommy Scholtès: "Le principe est bien que les personnes arrivent le plus vite possible dans un cadre normal de vie, avec un appartement ou une maison, et entourées de quelques personnes qui les aident dans l'ensemble des démarches pour demander l'asile politique".