Mémoire de saint Jean XXIII (†1963) et de l'ouverture du concile Vatican II (1962-1965).
Mémoire de saint Jean XXIII (†1963) et de l'ouverture du concile Vatican II (1962-1965).
Lecture de la Parole de Dieu
Alléluia, alléluia, alléluia.
Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Jo?l 1,13-15; 2,1-2
Prêtres, mettez un vêtement de deuil, et pleurez ! Serviteurs de l?autel, faites entendre des lamentations ! Venez, serviteurs de mon Dieu, passez la nuit vêtus de toile à sac ! Car la maison de votre Dieu ne reçoit plus ni offrandes ni libations.
Prescrivez un jeûne sacré, annoncez une fête solennelle, réunissez les anciens et tous les habitants du pays dans la Maison du Seigneur votre Dieu. Criez vers le Seigneur :
? Ah ! jour de malheur ! ? Le jour du Seigneur est proche, il vient du Puissant comme un fléau.
Sonnez du cor dans Sion, faites retentir la clameur sur ma montagne sainte ! Qu?ils tremblent, tous les habitants du pays, car voici venir le jour du Seigneur, il est tout proche.
Jour de ténèbres et d?obscurité, jour de nuages et de sombres nuées. Comme la nuit qui envahit les montagnes, voici un peuple nombreux et fort ; il n?y en a jamais eu de pareil et il n?y en aura plus dans les générations à venir.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Le prophète Joël vit un moment difficile à cause de la guerre et de calamités naturelles comme la sécheresse et la famine. Dans le passage que nous venons d'écouter il est sans doute fait allusion à une terrible invasion de sauterelles qui dévaste tout. Cette dévastation est vue comme une anticipation du terrible jugement de la fin des temps. Le prophète renouvelle l'invitation à la conversion lors d'une assemblée extraordinaire de pénitence convoquant " tous les gens du pays " (v. 14). La parole prophétique retentit avec force pour éviter que le peuple, suivant son instinct de résignation, ne se replie sur lui-même. Tous sont appelés à se réunir dans la maison de Dieu et à prier avec une foi insistante. Un jeûne accompagne la prière. Nous pourrions dire que, dans les moments difficiles, la prière est elle-même un jeûne, une manière de reconnaître notre péché ainsi que notre condition de faiblesse et de misère. Ce ne sont pas nos forces humaines qui nous libèrent. C'est Dieu seul qui peut nous apporter le salut. Face au mal de notre monde, les croyants possèdent une arme efficace, la prière qui est le cri du pauvre se tournant vers Dieu pour qu'il le sauve. Conscients de notre faiblesse (c'est le sens du jeûne), nous sommes aussi conscients de la force que Dieu nous a donnée dans la prière, une force qui change et qui réconcilie. Jésus l'a répété sans se lasser aux disciples : " Cette espèce de démons ne peut être chassée que par la prière et le jeûne " (Mt 17, 21). Et plus loin : " Si deux d'entre vous sur la terre se mettent d'accord pour demander quelque chose, ils l'obtiendront de mon Père qui est aux cieux " (Mt 18, 19). La prière est la première œuvre de la communauté.
La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).
Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".
Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.
Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).
La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.