4e dimanche de Pâques
Mémoire de saint Anselme (+1109), moine bénédictin et évêque de Canterbury. Par amour de l'Église, il a enduré l'exil.
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4e dimanche de Pâques
Mémoire de saint Anselme (+1109), moine bénédictin et évêque de Canterbury. Par amour de l'Église, il a enduré l'exil.
Première lecture
Actes des Apôtres 4, 8-12
Psaume responsorial
Psaume 117 (118)
La pierre qu?ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d?angle.
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Mieux vaut s?appuyer sur le Seigneur
que de compter sur les hommes ;
mieux vaut s?appuyer sur le Seigneur
que de compter sur les puissants !
Je te rends grâce car tu m?as exaucé :
tu es pour moi le salut.
La pierre qu?ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d?angle :
c?est là l?œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.
Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient !
De la maison du Seigneur, nous vous bénissons !
Tu es mon Dieu, je te rends grâce,
mon Dieu, je t?exalte !
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Deuxième lecture
1 Jean 3,1-2
Lecture de l'Évangile
Alléluia, alléluia, alléluia.
Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Jean 10,11-18
Alléluia, alléluia, alléluia.
Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Homélie
" Je suis le bon pasteur, le vrai berger ", nous répète aussi le Seigneur ce soir dans la proclamation de l'Évangile. L'image du berger était bien connue dans le Premier Testament, qui présente à plusieurs reprises Dieu lui-même comme le berger de son peuple, qui va même jusqu'à prendre directement la direction de son troupeau lorsque les responsables sont de faux bergers. Les pages d'Ézéchiel qui présentent Dieu comme le " vrai " berger sont extraordinaires. Jésus utilise ici l'appellation " bon ", c'est-à-dire un berger qui s'émeut face aux foules " fatiguées et épuisées comme des brebis sans berger ", comme l'écrit Marc (6, 34). Jésus est le vrai et bon berger. Il n'est pas un mercenaire, à qui les brebis n'appartiennent pas, au point que lorsqu'il voit arriver le loup, il " s'enfuit ; le loup s'en empare et les disperse ". Jésus a offert sa vie pour nous sauver. La mort, pour Jésus, n'est pas un destin tragique, mais son libre choix, conséquence d'un amour extraordinaire et démesuré pour nous: " Nul ne peut me l'enlever ", répète-t-il et il ajoute: " je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, j'ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau ".
C'est la puissance, la force de Pâques que l'Église nous fait contempler également en ce dimanche: l'amour passionné et unique de Jésus. C'est la Bonne nouvelle dont le monde a besoin. Dans le monde, il ne manque pas de loups qui enlèvent et tuent, ni de mercenaires qui fuient et laissent le mal s'abattre et détruire les faibles. Même à notre époque - une époque de guerres et de conflits, de peur et de solitude amère - tant de personnes attendent la nouvelle d'un bon berger. " Je suis le bon pasteur ", répète Jésus ce soir. C'est comme un cri qui traverse les cieux et les continents. Il faut un bon pasteur pour sortir les foules de ce monde de la vallée obscure et les amener dans des lieux de salut et de paix.
Le temps de Pâques est le temps du bon pasteur, le temps où la vie peut renaître, le temps où il est possible de sortir du tombeau dans lequel le mal semble enfermer les foules de ce monde. Le Ressuscité est le bon pasteur de tous. C'est pourquoi Jésus continue à dire aux disciples: " J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur ". Jésus ne dit pas qu'il y aura " une seule bergerie ", mais " un seul troupeau ", comme pour briser toute clôture, tout enclos. Le bon, le généreux berger veut un seul troupeau, c'est-à-dire un seul peuple, un grand peuple sans frontières, sans barrières, sans que personne ne soit abandonné et oublié.
La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).
Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".
Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.
Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).
La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.