Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
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Le jour du Seigneur

XVIIIe Dimanche du Temps Ordinaire Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur

Hom?lie

L??vangile de ce dix-huiti?me dimanche fait le r?cit de la premi?re multiplication des pains dans Matthieu. L??pisode est rapport? jusqu?? six fois dans les ?vangiles (deux fois dans Matthieu et Marc et une fois respectivement dans Luc et Jean). Cette sc?ne avait ?videmment beaucoup impressionn? la communaut? des premiers disciples, au point de faire partie de ce petit nombre de pages ?vang?liques communes aux quatre ?vang?listes ; nous pouvons dire d?elles qu?elles r?sument la mission m?me de J?sus. D?s le d?but du r?cit, nous sommes touch?s par la tendresse de la compassion du proph?te de Nazareth. Apr?s avoir appris la nouvelle de l?assassinat du Baptiste, il se retire dans le d?sert. La mort du Baptiste est un signal de danger pour lui aussi. Mais les gens continuent de le suivre de pr?s. Cette fois, apr?s qu?il est mont? dans le barque, ils courent en h?te vers l?autre rive, o? il abordera. En effet, ayant gagn? le rivage, J?sus voit devant lui toute cette foule. Ce sont des personnes harass?es, ?puis?es par la fatigue et surtout ? la recherche d?un pasteur, de quelqu?un qui prenne soin d?eux.
Comme de nombreuses autres fois, le c?ur de J?sus ne r?siste pas ? l??motion?: il gu?rit les malades qui se pr?sentent ? lui et puis, comme il en a l?habitude, il s?arr?te avec eux et il commence ? parler et ? enseigner. Jusqu?au soir. Tous restent pour l??couter. Il est utile de remarquer qu?avant tout cette foule n??tait pas sans pain ; en v?rit?, elle manquait de vraies paroles sur sa propre vie, sur son propre destin, de quelqu?un qui se penche sur elle et ses propres malades. C?est pourquoi elle s?est arr?t?e toute la journ?e aux c?t?s de J?sus pour l??couter. Dans cette sc?ne, nous pouvons vraiment contempler l?ic?ne de ce que dit J?sus?:???l?homme ne vit pas que de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ?. Toutefois, le Seigneur sait bien que l?homme vit aussi de pain. Dans un autre passage de l??vangile il avait exhort? : ??Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture? Cherchez d?abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donn? par-dessus le march? ? (Mt 6,25-34). C?est pr?cis?ment ce qui arrive dans l??pisode de la multiplication des pains. Vers la fin de l?apr?s-midi, les disciples qui pensent ?tre plus attentionn?s que J?sus l?interrompent?:???L?endroit est d?sert et il se fait tard. Renvoie donc la foule : qu?ils aillent dans les villages s?acheter ? manger !?? C?est un comportement normal, et m?me attentionn?. Mais J?sus leur dit : ? Ils n?ont pas besoin de s?en aller. Donnez-leur vous-m?mes ? manger??. Il y a ici une invitation ? la responsabilit? de chacun, contre l?habitude bien enracin?e qui consiste ? dire : ??chacun pour soi?!?? (dans ce cas-ci, c?est la pens?e des disciples), ou alors ??que les autorit?s s?en occupent! ?. Le Seigneur demande ? ses disciples un comportement totalement diff?rent. Cette foule ne doit pas ?tre renvoy?e. Ce sont eux ? les disciples ? qui doivent l?aider. Le Seigneur dit cela tout en sachant bien qu?il y a peu de choses dans les mains des disciples : ? peine cinq pains et deux poissons ; rien, pour cinq mille hommes. Et pourtant les disicples doivent r?pondre et ne renvoyer personne. Le miracle commence pr?cis?ment ici : ? partir de notre faiblesse plac?e avec confiance dans les mains du Seigneur. Elle est multipli?e. La pauvret? devient abondance. Les miracles, en effet, sont souvent emp?ch?s par l?avarice des individus et des nations. Beaucoup de gens restent affam?s et meurent, non pas par manque de nourriture, mais parce que les individus et les nations la gaspillent et la d?truisent par leur cupidit?. Dans ce passage ?vang?lique, s?il appara?t clairement que le miracle est op?r? par le Seigneur, celui-ci ne peut toutefois pas l?accomplir sans l?aide des disciples. Il a besoin de nos mains, m?me si elles sont faibles ; de nos ressouces, m?me si elles sont modestes. Si nos mains sont toutes r?unies dans les mains du Seigneur, elles deviennent force et richesse. C?est ce que signifient aussi les corbeilles pleines de pain et de poissons qui restent en surplus : une de ces corbeilles est confi?e ? chaque disciple, ? chacun des douze, afin qu?il ressente la lourde et douce responsabilit? de distribuer ce pain que la mis?ricorde de Dieu a multipli? dans ses mains.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.