Lecture de la Parole de Dieu
Alléluia, alléluia, alléluia.
Ceci est l'?vangile des pauvres,
la lib?ration des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la libert? des opprim?s.
Alléluia, alléluia, alléluia.
1 Pierre 2,11-17
Tr?s chers, je vous exhorte, comme ?trangers et voyageurs, ? vous abstenir des d?sirs charnels, qui font la guerre ? l'?me.
Ayez au milieu des nations une belle conduite afin que, sur le point m?me o? ils vous calomnient comme malfaiteurs, la vue de vos bonnes ?uvres les am?ne ? glorifier Dieu, au jour de sa Visite.
Soyez soumis, ? cause du Seigneur, ? toute institution humaine : soit au roi, comme souverain,
soit aux gouverneurs, comme envoy?s par lui pour punir ceux qui font le mal et f?liciter ceux qui font le bien.
Car c'est la volont? de Dieu qu'en faisant le bien vous fermiez la bouche ? l'ignorance des insens?s.
Agissez en hommes libres, non pas en hommes qui font de la libert? un voile sur leur malice, mais en serviteurs de Dieu.
Honorez tout le monde, aimez vos fr?res, craignez Dieu, honorez le roi.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut ?tre grand
se fasse le serviteur de tous.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Par l?appellatif ? tr?s chers ?, d?ordinaire absent du style ?pistolaire ancien, l?ap?tre manifeste cet attachement affectueux qu?il ?prouve ? l??gard de tous les chr?tiens ?parpill?s dans la lointaine Turquie et soumis ? dure ?preuve. C?est justement cet amour qui le pousse ? appeler ses enfants ? une vie conforme ? la ? loi de la saintet? ? qui fait d?eux un peuple nouveau et, pour ainsi dire, ?tranger ? la mentalit? du monde. C?est pourquoi il s?attarde ? souligner quelles sont les attitudes ? avoir dans la vie quotidienne. L?ap?tre leur rappelle tout d?abord que les p?ch?s (les ? d?sirs charnels ?) ? font la guerre ? l??me ?, c?est-?-dire qu?ils l?amollissent et la s?parent du Seigneur. Il n?ignorait s?rement pas ce qui est ?crit dans la Gen?se : ? Si tu n?es pas bien dispos?, le p?ch? n?est-il pas ? la porte, une b?te tapie qui te convoite ? Pourras-tu la dominer ? ? (4, 7). Les chr?tiens, dans la mesure o? ils sont ? ?trangers ? au monde, doivent se montrer dignes d?appartenir ? un ? peuple saint ?. Ce n?est qu?ainsi qu?ils pourront ?tre un exemple pour autrui. L?hostilit? in?vitable ne pourra que les motiver davantage encore dans l?accomplissement des ? bonnes ?uvres ?. Ce sont elles, en effet, qui vont convaincre leurs pers?cuteurs au point de les convertir, en les amenant ? rendre gloire ? Dieu. La ? belle conduite ? des chr?tiens, voil? l?apolog?tique la plus authentique, voil? la mission la plus efficace, et cela surtout de nos jours, dans un monde satur? de paroles qui n?atteignent plus les c?urs et o? le relativisme moral justifie tous les comportements. L?ap?tre d?crit ensuite des pr?ceptes particuliers en commen?ant par l?attitude ? avoir dans la vie publique. Les croyants - nous dit Pierre - doivent ?tre soumis aux autorit?s publiques ? leurs diff?rents degr?s : depuis le roi jusqu?aux gouverneurs locaux. Ils ne doivent donc pas briller par leur manque d?attention ? la vie civile ; au contraire, ils sont exhort?s ? la respecter et ? collaborer avec tous pour le bien commun de toute la soci?t?. C?est par l?exemplarit? de leur vie qu?ils vont ? fermer la bouche ? l?ignorance des insens?s ?. Dans ces paroles de l?ap?tre, il y a une exhortation ? ?tre aussi des citoyens exemplaires, attentifs ? l??thique civile et publique. L?ap?tre demande aux chr?tiens d?ob?ir ? la volont? de Dieu m?me dans le domaine de la vie civique. Il ajoute que la libert? qui leur a ?t? donn?e ne doit pas ?tre utilis?e pour couvrir des int?r?ts personnels, mais pour servir le prochain. Tout croyant, donc, craint Dieu, aime ses fr?res et s?urs et honore tout le monde, y compris les autorit?s. C?est un passage de cette lettre qui, en ?cartant toute tentation d?idol?trer l??tat, demande cependant une attention et une r?flexion plus grandes de la part de tous, afin que chacun contribue au bien commun par la droiture et la sagesse de ses agissements.
La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).
Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".
Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.
Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).
La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.
Pour les malades, à la mémoire des défunts, pour la paix
