Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
Parole de dieu chaque jour

Le jour du Seigneur

29e dimanche du Temps ordinaire
Nous honorons en ce jour saint Jean-Paul II, pape, mort en 2005, ainsi que Marie Salomé, mère de Jacques et Jean, qui suivit le Seigneur jusqu'au pied de la croix et le déposa au tombeau.
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Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur
Dimanche 22 octobre

29e dimanche du Temps ordinaire
Nous honorons en ce jour saint Jean-Paul II, pape, mort en 2005, ainsi que Marie Salomé, mère de Jacques et Jean, qui suivit le Seigneur jusqu'au pied de la croix et le déposa au tombeau.


Première lecture

Isaïe 45,1.4-6

Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus, qu'il a pris par la main pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée :
À cause de mon serviteur Jacob, d'Israël mon élu, je t'ai appelé par ton nom, je t'ai donné un titre, alors que tu ne me connaissais pas.
Je suis le Seigneur, il n'en est pas d'autre : hors moi, pas de Dieu. Je t'ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas,
pour que l'on sache, de l'orient à l'occident, qu'il n'y a rien en dehors de moi. Je suis le Seigneur, il n'en est pas d'autre :

Psaume responsorial

Psaume 95 (96)

Rendez au Seigneur
la gloire et la puissance.

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !

Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
redoutable au-dessus de tous les dieux :
néant, tous les dieux des nations !
Lui, le Seigneur, a fait les cieux.

Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
Apportez votre offrande, entrez dans ses parvis.

Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté :
tremblez devant lui, terre entière.
Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »
Il gouverne les peuples avec droiture.  
 

Deuxième lecture

1 Thessaloniciens 1,1-5

PAUL, SILVAIN ET TIMOTHEE, à l'Église de Thessalonique qui est en Dieu le Père et dans le Seigneur Jésus Christ. À vous, la grâce et la paix.
À tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant mémoire de vous dans nos prières. Sans cesse,
nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père.
Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui.
En effet, notre annonce de l'Évangile n'a pas été, chez vous, simple parole, mais puissance, action de l'Esprit Saint, pleine certitude : vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous pour votre bien.

Lecture de l'Évangile

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Matthieu 22,15-21

Alors les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler.
Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d'Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n'est pas selon l'apparence que tu considères les gens.
Alors, donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à César, l'empereur ? »
Connaissant leur perversité, Jésus dit : « Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ?
Montrez-moi la monnaie de l'impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d'un denier.
Il leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? »
Ils répondirent : « De César. » Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Homélie

" Est-il permis, oui ou non, de payer le tribut à César ? ", demandent les Pharisiens à Jésus, espérant le prendre en faute. À première vue, cette question n'a aucun rapport avec notre vie, ni avec l'époque actuelle. Or, en réalité l'Évangile nous parle constamment, même de nous jours. Ce n'est pas un livre appartenant au passé, que l'on dépoussière de temps en temps ou que l'on écoute comme une vieille histoire édifiante : à travers l'Évangile, Dieu me parle, à moi, à nous, aujourd'hui. Jésus ne s'exprime pas comme les sages de ce monde qui savent interpréter n'importe quelle chose mais ne nous adressent pas les paroles capables de changer vraiment notre vie, telles que " je t'aime " ou " suis-moi ".
Jésus évite l'embuscade sournoise que les Pharisiens lui tendent en transposant leur question d'un plan purement idéologique (la légitimité du paiement du tribut) sur un plan pratique. Il les oblige ainsi à leur présenter " la monnaie qui sert à payer le tribut ", en usage dans tout l'Empire romain, puis il leur demande de qui est l'image inscrite sur cette pièce d'argent. Comme ils lui répondent qu'elle est à l'effigie de César, Jésus leur réplique : " Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. " Sa réponse les désarçonne. Dans tous les cas, nous devons distinguer ce qui est à César de ce qui est à Dieu. Le terme " image ", que Jésus emploie au sujet de la pièce d'argent, renvoie certainement à cette phrase de la Bible figurant au tout début des Écritures : " Dieu créa l'homme à son 'image', 'a l''image' de Dieu il le créa " (Gn 1,27).
L'image de Dieu est gravée au fond du cœur de tout homme sans exception, et il nous est impossible de la faire disparaître car elle est plus forte que notre péché : nous pouvons certes la dénaturer et la défigurer, mais jamais l'effacer. Ainsi, la " sainteté " est inhérente à chaque homme, non pas en raison de ses mérites, mais précisément parce qu'elle est un don de Dieu. Tout homme est une icône de Dieu, qui l'a créé à son image. Jésus attend de ceux qui l'écoutent qu'ils rendent à Dieu ce qui lui appartient, c'est-à-dire chaque homme et femme. Alors, qu'est-ce qui est à Dieu ? Toute créature humaine appartient à Dieu, et même toute la création. À Dieu, le souffle même de la vie, ce souffle que nous recevons de lui et que nous lui offrons chaque fois que nous aimons, et que nous lui rendrons au dernier jour de notre vie ; à Dieu, l'amour qui fait la beauté de chacun et prolonge la force créatrice ; à Dieu, l'amitié qui unit les hommes, l'amour qu'il leur offre afin qu'il l'emporte sur le mal. Notre cœur, ce que nous possédons de plus nôtre et plus humain, appartient à Dieu. Par conséquent, rendre à Dieu ce qui est à Dieu, équivaut à reconnaître que nous ne sommes pas les maîtres de nous-mêmes, ni même ceux des autres ; nous ne restons jamais que des débiteurs puisque nous avons reçu énormément et que nous devrons le rendre intégralement, multiplié, même. Seul l'amour ne vole rien et ne perd rien mais, au contraire, se multiplie, se conserve et se régénère.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.