Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
Parole de dieu chaque jour

Le jour du Seigneur

15e dimanche du Temps ordinaire
Pour les musulmans, c'est la fête du sacrifice (Aïd-el-adha).
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Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur
Dimanche 10 juillet

15e dimanche du Temps ordinaire
Pour les musulmans, c'est la fête du sacrifice (Aïd-el-adha).


Première lecture

Deutéronome 30,10-14

pourvu que tu écoutes la voix du Seigneur ton Dieu, en observant ses commandements et ses décrets inscrits dans ce livre de la Loi, et que tu reviennes au Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme.
Car cette loi que je te prescris aujourd'hui n'est pas au-dessus de tes forces ni hors de ton atteinte.
Elle n'est pas dans les cieux, pour que tu dises : « Qui montera aux cieux nous la chercher ? Qui nous la fera entendre, afin que nous la mettions en pratique ? »
Elle n'est pas au-delà des mers, pour que tu dises : « Qui se rendra au-delà des mers nous la chercher ? Qui nous la fera entendre, afin que nous la mettions en pratique ? »
Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique.

Deuxième lecture

Colossiens 1,15-20

Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né, avant toute créature :
en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre. Les êtres visibles et invisibles, Puissances, Principautés, Souverainetés, Dominations, tout est créé par lui et pour lui.
Il est avant toute chose, et tout subsiste en lui.
Il est aussi la tête du corps, la tête de l'Église : c'est lui le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin qu'il ait en tout la primauté.
Car Dieu a jugé bon qu'habite en lui toute plénitude
et que tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié, faisant la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel.

Lecture de l'Évangile

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Luc 10,25-37

Et voici qu'un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l'épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit ? Et comment lis-tu ? »
L'autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. »
Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. »
Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »
Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l'avoir dépouillé et roué de coups, s'en allèrent, le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l'autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l'autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion.
Il s'approcha, et pansa ses blessures en y versant de l'huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent, et les donna à l'aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.”
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l'homme tombé aux mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Homélie

La question du docteur de la loi concerne le sens de la vie et du salut : " Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? ". Jésus, comme en tant d'autres occasions, répond en se référant aux Saintes Écritures. Il rappelle le cœur même de la Loi : " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même ". Ce docteur de la loi a voulu se défendre face cette réponse. Il demande : " Et qui est mon prochain ? " Il voulait sans doute mettre des limites à son amour.
La parabole du "bon Samaritain" devient alors un paradigme pour parcourir tous les chemins de la vie et du monde. Jésus affirme la primauté de l'amour des pauvres, des personnes "à moitié mortes" que nous rencontrons tous les jours. La route de Jérusalem à Jéricho représente les nombreuses routes du monde où la violence s'est mondialisée et où beaucoup sont laissés seuls, blessés et abandonnés à leur sort. Malheureusement, ce n'est pas seulement le nombre de personnes à moitié mortes qui est élevé, mais aussi le nombre de ceux qui voient et détournent la tête, comme le prêtre et le lévite. Jésus désigne un prêtre et un lévite - ce n'est pas n'importe qui - comme exemples de dureté face à cet homme à moitié mort pour souligner un scandale inacceptable : séparer l'amour de Dieu de l'amour des pauvres.
A côté de l'homme à moitié mort s'arrête un Samaritain, un non-croyant, un idolâtre. Cependant, contrairement au prêtre et au lévite, dès qu'il voit l'homme à moitié mort, il éprouve de la compassion pour lui (le terme grec, splanchnizomai, signifie "être touché jusqu'aux entrailles"). C'est le même terme que l'évangéliste utilise pour décrire la compassion que Jésus éprouvait pour les foules fatiguées et épuisées. Le Samaritain descend alors de son cheval, s'approche de l'homme à moitié mort, lui offre les premiers soins, puis le conduit à l'auberge voisine. De nombreuses générations chrétiennes ont vu dans ce Samaritain Jésus lui-même qui prend soin de nous tous, payant de sa personne pour nous sauver. Jésus est le bon Samaritain. Il nous offre non seulement l'exemple, mais aussi sa propre compassion afin que nous puissions nous aussi être comme ce Samaritain. C'est l'expérience de l'Église au cours des siècles et celle de toute communauté fidèle à l'Évangile. Jésus nous apprend à nous arrêter aux côtés des pauvres et à nous laisser toucher par eux. Ensuite, l'auberge décrit bien la communauté des croyants qui devient un véritable foyer où les disciples, comme l'aubergiste, prennent soin des pauvres. L'exhortation à cet aubergiste s'adresse à chacun d'entre nous : " Prends soin de lui ". Les deux deniers symbolisent la compassion qu'il a envers nous. Peu suffit, seuls deux deniers, pour aider et guérir. Le texte ajoute : " tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai ". Il indique la surabondance d'amour demandée pour les pauvres. À la fin de la parabole, Jésus se tourne vers le docteur de la loi et lui renvoie la question : " Lequel des trois-là, selon toi, était le prochain de l'homme tombé entre les mains des bandits ? ". Le docteur de la loi ne peut que répondre : " Celui qui a fait preuve de pitié envers lui ". Jésus lui répond : " Va et, toi aussi, fais de même ". Le Seigneur demande aux croyants d'être proches des pauvres, car c'est avec eux que nous trouverons la vie éternelle.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.