Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Proverbes 3,13-20

Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse, l'homme qui acquiert l'intelligence!

Car mieux vaut la gagner que gagner de l'argent, son revenu vaut mieux que de l'or.

Elle est précieuse plus que les perles, rien de ce que tu désires ne l'égale.

Dans sa droite : longueur des jours! Dans sa gauche : richesse et honneur!

Ses chemins sont chemins de délices, tous ses sentiers, de bonheur!

C'est un arbre de vie pour qui la saisit, et qui la tient devient heureux.

Yahvé, par la sagesse, a fondé la terre, il a établi les cieux par l'intelligence.

Par sa science furent creusés les abîmes, et les nues distillent la rosée.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Voilà la première béatitude de ce livre : « Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse, l’homme qui acquiert l’intelligence ! ». La sagesse est offerte à chacun sans distinction. Tout homme peut la trouver, s’il la cherche. On dirait presque qu’Israël sort ici de ses frontières en montrant l’universalité du salut de son Dieu, lui qui ne se cache devant personne. Une béatitude propose des valeurs, non des exigences, elle fait appel à la bonté et à sa capacité d’attraction. Nous pouvons tous être heureux, il suffit d’écouter ce que le Seigneur nous offre. Ici, on exalte la valeur de la sagesse qui peut nous attirer à elle. Elle vaut plus que l’or et l’argent, est plus précieuse qu’une perle. Celui qui l’acquiert aura une longue vie en même temps que des honneurs et des richesses. Certes, cette description sera remise en cause par le livre de la Sagesse, devant les cas de mort prématurée d’un juste ou d’un sage. Comment Dieu peut-il permettre la mort de celui qui lui a été fidèle, tandis que les méchants semblent prospérer ? Voilà une question que nous devons garder à l’esprit, non pour diminuer le sens de ce texte des Proverbes, mais pour nous interroger sur la signification du bonheur ainsi énoncé. En effet, la valeur sans pareille de la sagesse va au-delà du bonheur que l’on acquiert par la richesse ou par la force. C’est une valeur qui la dépasse et qui concerne la sagesse en elle-même, celle qui, une fois reçue de Dieu et grâce aussi à l’effort humain, apporte une dimension nouvelle, un bonheur de vivre inattendu bien plus précieux que n’importe quel bien que l’on pourra se procurer par soi-même. La sagesse semble même se rapporter à cette joie originelle, propre au paradis. Ce sont des références à l’arbre de la vie et à la création qui font penser à cela : « C’est un arbre de vie pour qui la saisit, et qui la tient devient heureux. Le Seigneur, par la sagesse, a fondé la terre, il a établi les cieux par l’intelligence. Par sa science furent creusés les abîmes, et les nues distillent la rosée ». Celui qui sait saisir la sagesse - on revient donc à l’idée de l’engagement demandé à chacun - découvre quelque chose d’originel dans le rapport avec Dieu. De fait, elle est comme l’arbre de vie du paradis que le premier homme et la première femme ont perdu à cause de l’orgueil qui les a éloignés du Seigneur. C’est pourquoi, pour acquérir la sagesse, il faut redevenir fils.