Parole de Dieu chaque jour

Prière avec Marie, mère du Seigneur
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière avec Marie, mère du Seigneur
Mardi 4 juin


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

L'Esprit du Seigneur est sur toi.
Celui qui naîtra de toi sera saint.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hébreux 4,3-13

Nous entrons en effet, nous les croyants, dans un repos, selon qu'il a dit : Aussi ai-je juré dans ma colère : Non, ils n'entreront pas dans mon repos. Les œuvres de Dieu certes étaient achevées dès la fondation du monde,

puisqu'il a dit quelque part au sujet du septième jour : Et Dieu se reposa le septième jour de toutes ses œuvres.

Et de nouveau en cet endroit : Ils n'entreront pas dans mon repos.

Ainsi donc, puisqu'il est acquis que certains doivent y entrer, et que ceux qui avaient reçu d'abord la bonne nouvelle n'y entrèrent pas à cause de leur désobéissance,

de nouveau Dieu fixe un jour, un aujourd'hui, disant en David, après si longtemps, comme il a été dit ci-dessus : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs...

Si Josué avait introduit les Israélites dans ce repos, Dieu n'aurait pas dans la suite parlé d'un autre jour.

C'est donc qu'un repos, celui du septième jour, est réservé au peuple de Dieu.

Car celui qui est entré dans son repos lui aussi se repose de ses œuvres, comme Dieu des siennes.

Efforçons-nous donc d'entrer dans ce repos, afin que nul ne succombe, en imitant cet exemple de désobéissance.

Vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace et plus incisive qu'aucun glaive à deux tranchants, elle pénètre jusqu'au point de division de l'âme et de l'esprit, des articulations et des moelles, elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur.

Aussi n'y a-t-il pas de créature qui reste invisible devant elle, mais tout est nu et découvert aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Nous sommes, Seigneur, tes serviteurs
qu'il nous advienne selon ta Parole.

Alléluia, alléluia, alléluia.

La tentation des chrétiens contre laquelle notre auteur veut nous mettre en garde est semblable à celle des Israélites une fois parvenus aux portes de Canaan, à savoir la tentation de « succomber », de ne pas entrer dans la terre promise. Cela revient à « se retirer du jeu » face à l’amour de Dieu, à ne plus se laisser toucher par sa tendresse. Pourtant, la bonne nouvelle, pour les chrétiens, consiste exactement en cela: Jésus est venu à notre rencontre pour nous aimer. Non seulement il ne nous enlève rien, mais il nous donne tout. Lui non plus « ne se retire pas du jeu », au contraire, il offre pour nous sa vie même. Eh bien, ce « repos » qui est proposé aux disciples n’est autre que la tendresse de l’amour de Dieu. Il s’agit d’un amour à accueillir et à vivre, d’une communion à habiter ensemble, avec les frères et les sœurs. L’Église vit d’ores et déjà ce jour du « repos », le « septième jour », celui du règne de l’amour de Dieu sur toute chose. Notre auteur a raison d’exhorter les croyants à entrer rapidement dans le repos : « Efforçons-nous donc d’entrer dans ce repos, afin que nul ne succombe, en imitant cet exemple de désobéissance ». « Entrer dans le repos » signifie, en effet, prendre activement part à la vie de la communauté. Le lien que l’auteur établit entre le « repos » et la « maison » rappelle de fait le don que les chrétiens reçoivent en faisant partie d’une communauté chrétienne dans laquelle ils ont aimés et gardés. Ce n’est pas un hasard si, dans ce contexte, l’auteur fait l’éloge de la Parole de Dieu, ce fondement solide et véritable sur lequel s’édifie la maison. Il ne s’agit pas d’un fondement établi une fois pour toutes. La Parole de Dieu est vivante dans la mesure où, lorsqu’elle est écoutée, elle « refonde » chaque jour la communauté. Elle nourrit, en effet, les croyants d’un aliment toujours nouveau, adapté à tous les âges de la vie spirituelle, et les soutient afin qu’ils soient capables de déraciner le mal et de construire le bien. L’auteur proclame ses louanges : « Vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace et plus incisive qu’aucun glaive à deux tranchants, elle pénètre jusqu’au point de division de l’âme et de l’esprit, des articulations et des moelles, elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur ». Elle nous comprend beaucoup plus que nous ne la comprenons nous-mêmes. C’est pourquoi tout croyant est invité à se fier à elle, s’il veut connaître les profondeurs de son cœur ; et il doit l’écouter s’il souhaite vivre la paix et le salut, pour lui-même comme pour le monde. Dans l’Écriture, en effet, c’est Dieu lui-même qui parle aux siens et qui nous parle. La Parole est la lumière de nos pas et des pas de tous ceux qui se laissent éclairer : « Aussi n’y a-t-il pas de créature qui reste invisible devant elle, mais tout est nu et découvert aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte ».

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.