Parole de Dieu chaque jour

Prière pour les malades
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour les malades
Lundi 3 mars


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres
la libération des prisonniers
la vue aux aveugles
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Marc 10,17-27

Il se mettait en route quand un homme accourut et, s'agenouillant devant lui, il l'interrogeait : " Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? "

Jésus lui dit : " Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon que Dieu seul.

Tu connais les commandements : Ne tue pas, ne commets pas d'adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fait pas de tort, honore ton père et ta mère. "

- " Maître, lui dit-il, tout cela, je l'ai observé dès ma jeunesse. "

Alors Jésus fixa sur lui son regard et l'aima. Et il lui dit : " Une seule chose te manque : va, ce que tu as, vends-le et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis, viens, suis-moi. "

Mais lui, à ces mots, s'assombrit et il s'en alla contristé, car il avait de grands biens.

Alors Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples : " Comme il sera difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le Royaume de Dieu ! "

Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus reprit et leur dit : " Mes enfants, comme il est difficile d'entrer dans le Royaume de Dieu !

Il est plus facile à un chameau de passer par le trou de l'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu ! "

Ils restèrent interdits à l'excès et se disaient les uns aux autres : " Et qui peut être sauvé ? "

Fixant sur eux son regard, Jésus dit : " Pour les hommes, impossible, mais non pour Dieu : car tout est possible pour Dieu. "

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ce passage de l’Évangile est l’un de ceux qui ont le plus marqué la vie d’hommes et de femmes qui se sont mis à suivre Jésus. C’est un message qui résonne fortement, y compris dans notre génération. Tant de personnes « courent » vers quelqu’un qui puisse leur apporter le bonheur ou qui sache leur en indiquer le chemin. C’est une course qui finit dans le désert ou, pire encore, au fond de précipices. L’homme dont parle l’Évangile termine cette course en s’agenouillant devant Jésus. Il l’interpelle en l’appelant « bon » ; mais Jésus le corrige : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon que Dieu seul ». Par cette réponse, qui peut nous sembler exagérée, Jésus tourne en ridicule la prétention que nous avons tous d’avoir la conscience tranquille, de nous considérer bons. En vérité, c’est une excuse pour ne pas changer notre cœur et notre vie. Le pharisien aussi avait la conscience tranquille et se considérait bon lorsqu’il alla prier au temple, mais il repartit chez lui tel qu’il était arrivé, sans être pardonné par Dieu. Cet homme avait observé les commandements. Il pouvait se sentir tranquille. Le problème du croyant n’est pas de se sentir tranquille, mais bien de suivre le Seigneur avec humilité et décision. Chaque jour, Jésus pose son regard sur nous avec amour pour nous inciter à ne pas conserver les nombreuses richesses que nous avons accumulées, qui nous appesantissent et ralentissent notre marche à la suite de l’Évangile. Ces richesses ne sont pas uniquement matérielles. C’est également tout ce qui nous lie et nous retient prisonniers de notre moi, de nos habitudes, jusqu’à notre façon d’être ou nos attentes qui, souvent, nous éloignent du Seigneur. L’unique véritable richesse qui vaille la peine de vivre, c’est de devenir disciple de Jésus et de le suivre, lui, et non pas nous-mêmes ou les nombreuses promesses de notre monde, qui sont souvent des promesses illusoires de succès et de réalisation personnelle. Cet homme, après avoir choisi ses richesses, s’en alla tristement. En effet, la tristesse est souvent la conséquence de l’égoïsme et de l’amour de soi qui créent tant de peurs. Il faut certes être fidèle à tous les commandements, mais pour le chrétien cela ne suffit pas. Le respect exclusif des normes peut masquer un risque d’autosuffisance. La vraie vocation du disciple est de suivre Jésus, de l’accompagner et de vivre comme lui. Pour pouvoir le suivre, notre vie ne doit pas être liée à d’autres richesses. Tout abandonner nécessite d’abord de comprendre que le bonheur ne réside pas dans les richesses. Nous devons faire attention à ne pas en devenir esclaves, comme cela nous arrive souvent. Confions-nous au Seigneur avec l’humilité des disciples, car c’est en lui que réside cette joie que souvent nous cherchons sans succès. Ainsi, nous serons libérés de la richesse qui nous tient prisonniers, « car tout est possible pour Dieu ».

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.