Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur
Dimanche 25 septembre


Première lecture

Amos 6,1.4-7

Malheur à ceux qui vivent bien tranquilles dans Sion, et à ceux qui se croient en sécurité sur la montagne de Samarie, ces notables de la première des nations, vers qui se rend la maison d'Israël !
Couchés sur des lits d'ivoire, vautrés sur leurs divans, ils mangent les agneaux du troupeau, les veaux les plus tendres de l'étable ;
ils improvisent au son de la harpe, ils inventent, comme David, des instruments de musique ;
ils boivent le vin à même les amphores, ils se frottent avec des parfums de luxe, mais ils ne se tourmentent guère du désastre d'Israël !
C'est pourquoi maintenant ils vont être déportés, ils seront les premiers des déportés ; et la bande des vautrés n'existera plus.

Deuxième lecture

1 Timothée 6,11-16

Mais toi, homme de Dieu, fuis tout cela ; recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur.
Mène le bon combat, celui de la foi, empare-toi de la vie éternelle ! C'est à elle que tu as été appelé, c'est pour elle que tu as prononcé ta belle profession de foi devant de nombreux témoins.
Et maintenant, en présence de Dieu qui donne vie à tous les êtres, et en présence du Christ Jésus qui a témoigné devant Ponce Pilate par une belle affirmation, voici ce que je t'ordonne :
garde le commandement du Seigneur, en demeurant sans tache, irréprochable jusqu'à la Manifestation de notre Seigneur Jésus Christ.
Celui qui le fera paraître aux temps fixés, c'est Dieu, Souverain unique et bienheureux, Roi des rois et Seigneur des seigneurs ;
lui seul possède l'immortalité, habite une lumière inaccessible ; aucun homme ne l'a jamais vu, et nul ne peut le voir. À lui, honneur et puissance éternelle. Amen.

Lecture de l'Évangile

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Luc 16,19-31

« Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux.
Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d'ulcères.
Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères.
Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham. Le riche mourut aussi, et on l'enterra.
Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui.
Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l'eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise.
- Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance.
Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.”
Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d'envoyer Lazare dans la maison de mon père.
En effet, j'ai cinq frères : qu'il leur porte son témoignage, de peur qu'eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !”
Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent !
- Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu'un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.”
Abraham répondit : “S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Homélie

La parabole évangélique du pauvre Lazare représente une évocation de l'indifférence de notre monde. Nombreux sont ceux qui, vêtus de " pourpre et de lin fin ", festoient somptueusement et ne remarquent pas les innombrables pauvres, comme Lazare, abandonnés à leur sort, sur le pas de leurs portes. L'indifférence semble être plus amère encore que celle de l'homme riche de la parabole. Comment ne pas penser aux paroles du prophète Amos : " Malheur à ceux qui vivent bien tranquilles dans Sion... couchés sur des lits d'ivoire et vautrés sur leurs divans, ils mangent les agneaux du troupeau... ils boivent du vin à même les amphores... mais ils ne se tourmentent guère du désastre d'Israël ". L'évangéliste ne mentionne pas le nom de l'homme riche comme pour suggérer que l'indifférence est le nom qui unit tous les égocentrismes insouciants de ce monde. Le pape François, à Assise, lors d'une réunion de leaders religieux, a déclaré : " la grande maladie de notre temps est l'indifférence. Et c'est un virus qui nous paralyse, nous rend inertes et insensibles, une maladie qui érode le cœur même de la religiosité, générant un nouveau et très triste paganisme : le paganisme de l'indifférence ". Oui, l'indifférence de cet homme riche, l'indifférence de tant de riches aujourd'hui est un signe de paganisme, de la présence de la force du mal qui détruit. L'indifférence est l'exact opposé de Dieu, qui est l'ami des hommes, l'ami des pauvres, le défenseur des faibles, le " philanthropos ". Dieu ignore l'homme riche, alors qu'il appelle par son nom l'homme pauvre couvert d'ulcères qui se tient à la porte, avec seulement des chiens à ses côtés. Dieu s'émeut de cette situation, vient aux côtés de Lazare et le sauve.
Ce passage de l'Évangile suggère que l'indifférence va même jusqu'à empêcher Dieu de surmonter l'abîme que l'homme creuse pour lui-même. C'est un avertissement : celui qui construit sa vie uniquement pour lui-même, construit en réalité son propre enfer.
Mais il y a un cri de l'homme riche alors qu'il est envahi par les tourments. C'est un cri qui ressemble à une prière désespérée, qui se veut un avertissement pour ses frères. On pourrait dire que l'homme s'est, enfin, souvenu des autres. Il crie en fait avec excès comme pour cacher la vérité. En tout cas, c'est une exhortation à ne pas gaspiller le temps dans notre vie, mais à rechercher la miséricorde, à éviter de créer des gouffres entre les hommes et à multiplier les efforts pour les combler. Abraham répondit au riche inquiet : " Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent ". Nous avons reçu la Parole de Dieu. Pour croire, il ne faut pas qu'un événement extraordinaire se réalise. Écouter la Parole de Dieu est la demande faite à tous les croyants pour convertir leur cœur. La sagesse de l'Église nous le répétera au dernier jour, lorsque nous recevrons notre dernier adieu avant notre voyage au ciel : " Que les anges t'accompagnent au paradis, que les martyrs t'accueillent à ton arrivée, et que toi et Lazare, pauvres sur terre, vous profitiez du paradis avec Abraham ".

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.