3e dimanche de Pâques

Première lecture

Actes des Apôtres 3,13-15.17-19

Psaume responsorial

Psaume 4

Sur nous, Seigneur,
que s’illumine ton visage !

Quand je crie, réponds-moi,
Dieu, ma justice !
Toi qui me libères dans la détresse,
pitié pour moi, écoute ma prière !

Sachez que le Seigneur a mis à part son fidèle,
le Seigneur entend quand je crie vers lui.
Beaucoup demandent : « Qui nous fera voir le bonheur ? »
Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage !

Dans la paix moi aussi,
je me couche et je dors,
car tu me donnes d’habiter, Seigneur,
seul, dans la confiance.  
 

Deuxième lecture

1 Jean 2,1-5

Mes petits enfants, je vous écris cela pour que vous évitiez le péché. Mais si l'un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste.
C'est lui qui, par son sacrifice, obtient le pardon de nos péchés, non seulement les nôtres, mais encore ceux du monde entier.
Voici comment nous savons que nous le connaissons : si nous gardons ses commandements.
Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n'est pas en lui.
Mais en celui qui garde sa parole, l'amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous savons que nous sommes en lui.

Lecture de l'Évangile

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Luc 24,35-48

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Homélie

L'Évangile de ce dimanche nous ramène au soir de Pâques. Les deux disciples en route vers Emmaüs étaient rentrés en hâte à Jérusalem et racontaient aux autres ce qui leur était arrivé. Et voilà que Jésus en personne apparaît au milieu d'eux et les salue à nouveau en leur disant: " La paix soit avec vous ". Jésus les trouve encore incrédules, étonnés, pleins de doutes. Et pas seulement ce soir-là. Luc, dans les Actes des Apôtres, écrit que Jésus " pendant quarante jours, il leur est apparu et leur a parlé du royaume de Dieu " (Ac 1,3). On peut dire que Jésus a mis 40 jours pour faire comprendre aux disciples le mystère de sa mort et de sa résurrection, tant ce mystère est central pour la foi en Jésus.
Les disciples étaient attachés à leurs doutes. Il faut savoir qu'il y a dans le doute une tentation subtile, celle de ne jamais choisir, donc d'entretenir une réserve intérieure. Le doute peut certes venir, mais le cultiver et le chérir finit par nous faire croire que nous sommes habiles et intelligents, mais en réalité par nous rendre tristes. Nous pourrions dire que ces quarante jours ont été comme une grande école pendant laquelle Jésus leur a expliqué Moïse et les Prophètes, et cette fois l'évangéliste y ajoute les Psaumes. En écoutant les Écritures et la prédication de Jésus, les disciples ont dissipé leurs doutes et leurs difficultés et se sont libérés de la peur et de la crainte. Mais Jésus leur montre la puissance de sa résurrection par laquelle il a vaincu le mal et qui doit être communiquée à tous: " que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem ".
Jésus abat les murs de la pièce où ils s'étaient enfermés par peur et il voit devant lui tous les peuples. À ce petit groupe effrayé, Jésus dit qu'il faut aller vers tous les peuples. Personne n'est exclu, tous ont le droit de rencontrer l'Évangile, la bonne nouvelle du salut qui consiste dans la conversion, c'est-à-dire dans le fruit que l'on récolte après la prédication et dans le don du pardon de la part du Seigneur. Dès le jour de Pâques, le rêve universel de Jésus est clair. À la fin de la rencontre, Jésus leur dit : " A vous d'en être les témoins ". C'est la première fois que l'Évangile de Luc utilise le terme " témoins " à propos des disciples. Le Seigneur ressuscité veut que nous soyons des témoins passionnés et non des fonctionnaires incertains et prudents ; des témoins joyeux et non des disciples craintifs protégés par des portes fermées ; des témoins qui vivent ce qu'ils communiquent et qui, en communiquant, apprennent à le vivre.